vendredi 23 mars 2012

Situation au Mali, hypocrisie notoire de la communauté internationale

Suite au cours d'Etat et au retranchement du président en exercice Amani Toumani Touré dit ATT par des militaires, les Etats Unis l'ont en premier lieu condamné, ensuite la France et enfin toute la communauté internationale a condamné ce putsch, même l'Union Africaine dans son communiqué du 23 mars 2012.
A priori, cette réaction de leur part est totalement normale car ils privilégient la démocratie et la sécurité des populations.
Mais en réalité, ils ont bel et bien leur part de responsabilités dans cette opération qui a plongé le peuple malien dans une peur permanente.
Ceci parce que, dans un premier temps, le 17 janvier 2012, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) a attaqué les camps militaires maliens dans le nord du Mali et a soit égorgé, soit abattu de sang froid par des balles dans la tête une centaines de militaires et de gendarmes maliens. Crime crapuleux de guerre qui n'émeut nullement l'opinion internationale qui aurait toute suite entamé des poursuites judiciaires internationales s'il s'agissait d'exactions d'un gouvernement en place. Ainsi, aucun Etat n'a daigné soutenir l'armée malienne, aucune commission d’enquête sur les atrocités et crimes à Aguel Hok n’a été diligentée, pas même un Quai d’Orsay  malgré une centaine de morts et des victimes croissants de la rébellion. Alors qu'il y a seulement quelques jours en France, toute l'armée a été dépêché quand seulement quatre franco-israéliens ont été tués. Trouvez vous cela juste ou tous ces militaires tués n'étaient pas humains? La France a baissé les bras parce que toute action en  faveur du gouvernement malien pourrait corrompre la situation des otages retenus dans le Maghreb Islamique et aujourd'hui ils sont les premiers à demander à leurs ressortissants de rester chez eux et à exiger le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
Dans un second temps, à seulement quelques semaines des élections, aucune dispositions n'a été prise à cet effet, le président allait certainement donc vers un report des échéances électorales donc du prolongement de son mandat du fait de l'instabilité régnant au Nord du pays et mené par des Touaregs d'ailleurs très proches du président qui ne semblait pas vouloir réagir promptement. Car faut bien le reconnaître toutes les tentatives de négociations ont échoué comme l'entrée dans le gouvernement de ministres Touaregs.
Enfin, à la question de savoir si les relations vont s'améliorer avec les rebelles du MNLA, on ne saurait le dire clairement mais un réel rapport de force d'égale à égale( militaires à militaires) va s'installer désormais entre les deux partis car l'indivision du territoire étant un principe sacro-saint d'une république, ces derniers comptent bien aller jusqu'au bout avec ou sans communauté internationale qui je pense devrait se faire pardonner son long silence en installant tout au moins le dialogue avec les mutins.Dieu veille sur le Mali!

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