vendredi 22 février 2013

Joyeux anniversaire Sinathlafricaine !



Qui l’aurait cru ? Même moi, je n’aurais pas deviné passer  12 mois aussi passionnants ! Mais voilà, il y a tout juste un an, le 23 février 2012 je créais, toute innocente mon premier blog ! Je me rappelle encore de la pression que je mettais à mon ange gardien (oui, c’est ce qu’il est car il n’est jamais bien loin de moi) pour qu’il m’aide à créer ce machin-blog. Je ne m’y connaissais pas vraiment. Je venais de m’acheter un nouveau laptop et j’avais tellement de choses à dire qu’il fallait que je sorte tout ça! Vite ! Très vite ! J’ai donc à la hâte créé un blog avec blogspot et j’écrivais mon premier post « 2012, qui va gagner ? » en l’occurrence aux élections en France.

 A cette époque, je ne m’en cache pas aujourd’hui car j’ai bien grandi ! J’ai eu la chance d’avoir des amis qui ne m’ont jamais félicité ! Et heureusement d’ailleurs ! Ils étaient les premiers à me remettre en question article après article et aujourd’hui je suis reconnaissante envers ces amis là car c’est grâce à eux que je n’ai pas baissé les bras une seule fois.

Un an après, on est loin des blogs  à succès avec  plus de 20000  visites mais la passion est restée là même et les initiatives sont nombreuses! Toujours autant qu’au début ! Et c’est bien le plus important pour moi !

Je ne me vanterais pas des 3000 visites ou de la cinquantaine d’article, non ! Car j’estime que le plaisir que j’ai ressenti à tenir ce blog jour après jour et à amener des centaines de personnes à réagir est déjà une satisfaction énorme.

Comment Sinathlafricaine a changé mon quotidien ?

S’il y a une chose dont je suis sûr, si je n’avais pas créé ce blog, je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui. J’ai rencontré des personnes formidables, j’ai interviewé des personnes que j’admirais et j’ai discuté d’égal à égal avec des personnes que je n’aurais jamais imaginé, même dans mes rêves les plus fous.

Un an s’est écoulé et j’ai presque les larmes aux yeux quand je pense à toutes les émotions vécues, à tout le travail abattu, grâce et pour ce blog. Ma tête quand je vois le mail d’un grand site d’information m’informer que l’un de mes articles sera mis à la Une ou encore quand je m’entends sur l’une des plus grandes radios de la planète.

Je reste convaincue que le rêve d’une vie, ça se construit. Et ce dont je suis certaine aujourd’hui après un an seulement, c’est que le mien, il vient juste de commencer et  que le meilleur reste à venir.

Mon plus grand plaisir, je le vis au cours des nombreuses formations que j’ai initié lorsque des personnes plus âgées ou moins âgées que moi ont envie aussi de créer un blog ou veulent tout simplement mieux utiliser les outils du social media pour à leur tour exprimer leur opinion.


Vous êtes nombreux à m’envoyer tous les jours des messages et par moment, je me demande si je mérite toute cette attention alors je tiens à vous remercier du plus profond de mon cœur. 

Certains me demandent souvent , « sinath, comment tu as fait ?  » Et j’ai du mal à vous répondre, aujourd’hui sachez-le, je fais absolument rien de spécial à part demander au Très haut de me soutenir dans cette aventure que j’ai envie de vivre plus intensément et sereinement aussi.

Il reste encore beaucoup à faire. C’est sûr ! Faire du journalisme citoyen et être activiste dans un environnement comme le Bénin, ce n’est pas la chose la plus facile mais pour toutes les nombreuses bougies qui restent à célébrer, je compte sur vous.

jeudi 7 février 2013

Interview : Le Secteur privé comme socle de développement




Quelle est la valeur du secteur privé dans un environnement économique comme le Bénin ? Les gouvernants béninois ont-ils l’autorité et la vision suffisante pour accompagner les jeunes investisseurs ? Quelle est la vision d’un jeune quant à la situation actuelle dans le pays ? Autant de questions que peut se poser des potentielles grandes firmes voulant s’implanter chez nous. Pour y répondre, le mieux est encore de poser la question à un observateur averti du secteur privé et conscient des problèmes que rencontrent les jeunes aujourd’hui en Afrique.
Après plusieurs emails envoyés et quelques coups de téléphone auprès de notre réseau pour dénicher la perle rare, un jeune s’est imposé à nous ! La personne en question : Nourou-Dine Saka Saley, consultant juridique et financier de métier, et membre initiateur et fondateur de l’Association Cap ’Jeunes. Il est actuellement en train d’étendre ses activités dans la sous-région ouest-africaine. Pour moi, et pour mes lecteurs, il a accepté d’évoquer sa conception du développement économique au Bénin.

« Bonjour M. Saka Saley, entrons directement dans le vif du sujet. On parle beaucoup d'assainissement de l’économie, de lutte contre la
corruption, d'efforts quant à la bonne gouvernance au sommet de l'état
mais dans le fond, qu'est-ce qui a vraiment changé en six ans selon
vous ? »
N-D. Saka Saley : Il faut  dire que si l’assainissement, les luttes contre la corruption sont encore d’actualité c’est qu’il y a manifestement un sentiment d’échec ou tout au moins d’inefficacité ou d’inefficience. Parce que si cette lutte fonctionnait, la question ne serait plus aussi criarde de nos jours et on en parlerait un peu moins que lorsque les énoncés de bonne volonté ont commencé il y a quelques temps au Bénin.
Je me souviens qu’on avait déjà créé une autorité de lutte contre la corruption dirigée en son temps par Madame Adjai Cica. Aujourd’hui, nous ne l’avons plus sous la même forme. Elle s’est fondue en plusieurs entités telles que l’OLC (Organisation de Lutte contre la Corruption), le FONAC (Fonds national de lutte contre la corruption) et je me demande si cette dispersion dans les efforts est préjudiciable ou profitable à la lutte contre la corruption.
Ensuite, on s’est doté d’un arsenal juridique de lutte contre la corruption et des infractions connexes dont je peine à voir les effets puisque depuis que ces lois existent, je n’en vois pas l’application concrète auprès des cas avérés de corruption. Cette loi me semble aussi un peu tirée par les cheveux car certaines fautes n’avaient pas besoin d’une loi de lutte contre la corruption avant d’être punies. Le seul code pénal était largement suffisant. Aussi, quand j’apprends qu’il y a des personnes qui ont occupé des fonctions au sommet de l’Etat et qui ont été inquiétées dans des scandales économiques comme ça a été le cas au Port Autonome de Cotonou, et qu’il y a eu sollicitation médiatisée, par des autorités religieuses et traditionnelles à un certain niveau pour que la justice ne soit pas saisie, je suis un peu gêné par ce mélange de genres entre le religieux et le politique  alors qu’elles doivent être sévèrement découragées et punies.
Les scandales se succèdent donc, et le milliard est devenu l’unité d’infraction économique. Ce qui pour moi est signe tout au moins d’inefficience des politiques de luttes contre la corruption, et on a tendance à penser à un « politisme » de lutte contre la corruption qu’à une véritable volonté d’en découdre !
« Puisqu’on parle d’économie et le secteur privé en fait partie intégrante, les gouvernants suite à la table ronde ont pris des engagements aussi
bien sur le plan législatif que sur le plan pratique afin de
renouveler l'environnement économique du pays .Ont-ils l'autorité et
la vision pour tenir ses promesses ? »

N-D. Saka Saley :
Dans le principe, la table ronde est une initiative fabuleuse à reprendre mais en même temps, ces personnes qui sont impliquées dans des scandales financiers sont-elles des modèles pour impulser une nouvelle révolution économique ? Rassurent-ils les investisseurs ? Je me demande car l’Etat ne crée pas la richesse ! Il créé des conditions favorables pour la création de la richesse. L’Etat ne peut et ne doit plus recruter ou financer des activités comme ça se fait ici.
Alors, si les privés ne sont pas dans les conditions favorables pour la création de la richesse et d’emploi, nous allons nous retrouver dans un éternel recommencement. Les jeunes diplômés courront vers la fonction publique sans réelles chances, et le secteur privé véritable levier de développement s’en trouvera déserté. Mon rêve pour la jeunesse est celui d’une indépendance professionnelle et financière durable et pérenne dans un milieu aseptisé de lourdeurs administratives et de clientélisme.


Il doit donc avoir une histoire d’amour, entre le public et le privé, basée sur la réputation des politiques et la confiance réciproque des divers acteurs.
Je ne pense pas alors que nous ayons des modèles de vertus en termes de gouvernance politique sinon on n’en parlerait pas en ces termes peu flatteurs.
On en parle un peu plus qu’avant et on en parle seulement et malheureusement seulement.
Il n’y a pas d’actes forts ! Les actes poursuite des infractions par exemple peuvent être faits en dehors de la Haute Cour de Justice. La Haute Cour de Justice est seulement compétente et exclusive pour le jugement et j’estime qu’il y a un frein même au niveau des actes de poursuite. Ce qui somme toute est attentatoire à la manifestation de la vérité.

« Par ailleurs, on oppose parfois notre sous-développement à la mentalité des africains et aux comportements barbares qu'on observe sur le
continent. Comment marier efficacité économique et valeurs sociales et
morales au Bénin ? »

N-D. Saka Saley : Je suis contre tous ceux qui disent la culture constitue un frein au développement d’une nation. Le Japon et la Chine brillent grâce à leurs cultures. Par contre, les comportements des individus peuvent constituer des obstacles au développement d’un Etat et nous pousser à patiner de manière continue et stérile.

«  A présent la question fondamentale, en tant que jeune entrepreneur, comment peut-on enclencher le développement économique au Bénin?

N-D. Saka Saley : Il faut dire déjà que le pouvoir  est éminemment politique et un homme neuf et économiste ne garantit pas toujours une croissance économique. Pour exemple nous sommes dans une situation économique moins reluisante avec un économiste (entouré d’économistes) à la tête du pays que lorsque nous étions sous la gouvernance d’un militaire de métier.
Cependant, l’influence du politique  dans tous les domaines de la vie économique au Bénin est grande et n’est hélas en l’espèce pas forcément positive. Les politiques doivent donc aider les entreprises et quitter le subjectivisme qu’on observe actuellement. Ils doivent installer un climat de confiance avec le privé et permettre aux jeunes d’en détecter les réelles opportunités afin d’en profiter.
L’entreprise du soutien politique (marches et propos désobligeants) est malheureusement l’entreprise en plein expansion chez nous…

« Mais la Mondialisation de plus en plus grandissante favorise-t-elle le développement de l’Afrique ? »

-N. Saka Saley : Malgré la crise économique, l’Afrique a une croissance en moyenne frôlant les deux chiffres.
Nous ne pouvons pas en vouloir aux puissances étrangères avec lesquelles nous collaborons, de faire la promotion et la sauvegarde de leurs intérêts économiques, y compris au détriment des économies de nous leurs partenaires.
Mais c’est hélas la dure loi des échanges et du commerce…Le plus fort dicte sa loi.
Nous e pouvons non plus nous passer d’eux, et il nous faut donc dans une optique de synergie réajuster le tir, de manière à apparaitre plus unis et plus aptes à tout au moins négocier et faire réduire la fracture d’importance économique.
Chacun doit donc connaître sa place et penser collectif au niveau panafricain. C’est le seul moyen pour nous de profiter de notre excellente santé économique et des opportunités d’investissements dans notre continent.

Pour conclure :
Nourou-Dine SAKA SALEY nous dévoile une vision très réaliste du développement économique du Bénin. Ce qu’il faut retenir, c’est que malgré l’ingérence des politiques, il reste optimiste. Aussi, il préconise une collaboration plus saine entre le public et le privé.
Finalement, nous nous rendons compte qu’il est plus intéressant d’avoir un avis de cette jeunesse qui avance. Avis bien loin des théories de bureaucrates que nous suivons généralement sur les médias béninois.
Son conseil aux jeunes béninois, continuer à avancer et à se battre car comme il le martèle régulièrement « l’avenir du Bénin repose uniquement et principalement sur les épaules de ses enfants. »

mercredi 30 janvier 2013

Le rideau tombe sur la campagne "I am a GYINER"


Photo de groupe de tous les participants avec l'ambassadeur des USA  près le Bénin 













" Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite" a dit Henry Ford. Et tels était les mots forts de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique près le Bénin lors de la cérémonie de clôture du programme "I am a Gyiner" abrité par le Centre Culturel Américain le vendredi 25 janvier 2013.

En effet, dans sa vision d'inciter les jeunes béninois à l'entrepreneuriat afin de stimuler l'économie, la mission Américaine n'a ménagé aucun effort pour soutenir le programme. L'ambassadeur des Etats-Unis, son Excellence Monsieur Michael Raynor s'est déplacé lui-même pour encourager les jeunes entrepreneurs en herbe lors de cette cérémonie de clôture. Dans son allocution, il a présenté les différentes façons dont la mission américaine travaille à soutenir les efforts de la jeunesse béninoise dans le domaine de l'entrepreneuriat. L'ambassadeur a donc exhorté les jeunes à rester ensemble et à s'entraider afin de réaliser de grandes choses.

Suite à cette allocution d'ouverture, Monsieur Tiburce CHAFFA, coordonateur de la campagne "I am a GYINER" a rappelé qu’il faut renforcer la relation entre nous les Jeunes, la mission diplomatique Americaine et tous les autres partenaires afin de susciter une génération de leaders et entrepreneur qui changent notre continent. Pour se faire, le GYIN organise des activités œuvrant  pour le renforcement des capacités de la jeunesse dans le sens de l'innovation. Ses activités faut-il le rappeler sont financées par le Fond International pour le DéveloppementAgricole (FIDA) et PHELPS STOKES, une organisation non-gouvernementale Américaine qui intervient dans les domaines de l'agro-business, l'innovation, le leadership et la création d'emploi.

L'évènement a donc débuté par une foire des produits exposés par 22 jeunes entrepreneurs en herbe qui ont été sélectionnés au niveau national. Les 22 lauréats ont compéti et après une sélection des 10 meilleurs, deux ont été retenus brillamment pour représenter le Bénin suite à leur présentation remarquable sur leur produits ou service, son  impact sur la communauté et sa rentabilité face au public et à un jury de bonne facture.

Sarah Codjoh, créatrice de perles et accessoires made in Benin a donc été sacrée meilleure entreprise culturelle et Abiodoun Koutchika, CEO de Heavy Company, meilleure entreprise sociale. Ils représenteront donc le Bénin à Rome en Italie en Octobre prochain dans le cadre de l'Atelier International des Jeunes. Ce serait également une occasion pour ces entrepreneurs de découvrir de nouveaux marchés riches en opportunités.

On leur souhaite plein de bonheur! Aux autres qui n'ont pas été choisi, ils peuvent être fiers d'eux  car dans un concours, le plus important n'est pas de gagner mais de participer. Encore plus pour des jeunes aussi talentueux. On a donc hâte d'avoir des nouvelles de leur aventure au sein d'une si belle institution : Le GYIN


jeudi 24 janvier 2013

Le GYIN Bénin accueille de nouveaux ambassadeurs

Au Centre Culturel Américain de Cotonou le 22 janvier 2013, les responsables du GYIN Bénin ont accueilli en leur sein de nouveaux ambassadeurs de l'organisation sélectionnés de part leur impact sur la communauté suite à une campagne dénommée " I'm a Gyiner". C'était en présence de plusieurs responsables de la mission américaine au Bénin, des représentants des organisations partenaires au GYIN tels que PHELPS STOKES et tout ceci dans une ambiance détendue.

Loin des conférences formelles et strictes des rencontres de ce type, les responsables du GYIN Bénin ont accueilli de fort belle manière le 22 janvier de nouveaux ambassadeurs de l'organisation, des jeunes innovants et entrepreneurs. C'était  l'une des sobres salles du Centre Culturel Américain de Cotonou qui a accueilli cette cérémonie et réuni les nouveaux et les anciens du GYIN Bénin. D'entrée, les nouveaux ambassadeurs du GYIN se sont présentés et on pouvait noter que tous venaient d'horizons divers. Mais principalement de l'agro-business et ayant une volonté affichée de faire bouger leur communauté et in fine participer au développement.

Outre cette ambition, les jeunes ont également démontré que la jeunesse est le poumon d'une société à travers leurs différentes activités. 
Suite à cette étape, s'en est suivi les explications du coordonnateur de la campagne "I'm a Gyiner" sur l'historique du GYIN en général et du GYIN Bénin en particulier. C'est ainsi que Tiburce CHAFFA, premier responsable de cette communication, jeune entrepreneur au Bénin et au niveau international,  a rappelé que le GYIN veut rassembler les potentialités de la jeunesse béninoise, accompagner leurs initiatives et leur apprendre à coordonner leurs activités. Aussi, le représentant de PHELPS STOKES a affirmé que la jeunesse est une catégorie importante de la communauté et la solution doit inéluctablement venir de cette communauté. Monsieur Thom GALLEMORE  a donc assuré que son institution sera là pour accompagner les opportunités que les jeunes eux mêmes auront trouvés.
A sa suite, Monsieur Romaric MOUFTAOU, chargé des programmes au Centre Culturel Américain a réaffirmé le soutien des moyens logistiques du CCA pour améliorer le leadership des jeunes entrepreneurs. Il a terminé son discours en précisant que 
"les pauvres sont ceux qui voient des problèmes et demandent toujours de l'aide. Elle n'est que psychologique".

C'est à Charles VIDJANNAGNI, le secrétaire général du GYIN Bénin qu'est revenu l'honneur de clôturer cette cérémonie. Dans ses propos, il a présenté la formation sur l'entrepreneuriat de la journée du 23 et son importance. Il n'a pas omis de dire qu'au cours de la journée du 25 janvier aura lieu la présentation des produits et services des participants en présence de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique au Bénin. Présentation à  l'issu de laquelle, deux (2) jeunes seront sélectionnés pour représenter le Bénin en octobre prochain au forum international du GYIN en Italie.

Pour conclure, nous pouvons donc dire que malgré le caractère compétitif de cette cérémonie de bienvenue, GYIN Bénin promeut l'excellence et sera un creuset d'échange entre jeunes entrepreneurs du Bénin.

D'ailleurs, j’aperçois déjà deux agriculteurs réunis grâce au GYIN qui échangent sur une possible collaboration.....
On leur souhaite qu'elle se concrétise car comme le pense certainement le FIDA (Fonds des Nations Unies pour le développement Agricole), partenaire du GYIN, l'avenir est dans la terre.

Espérons qu'il y ait plusieurs organisations telles que le GYIN pour propulser la jeunesse béninoise.

Allez, je vais préparer ma présentation pour vendredi, mon blog sera peut être sélectionné ;) 

Wait and see....

mardi 15 janvier 2013

BENIN : L'armée béninoise n'est pas fiable malgré son gobelet de 300 fantassins envoyés en balade de santé au Mali

Ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas moi qui le dis. C’est un Spécialiste !

 L’actualité internationale est dominée par la libération du Nord-Mali. Pierre Jacquemot, un chercheur associé à l’IRIS et spécialiste des questions économiques et politiques africaines a essayé d’éclairer nos confrères de l’Express, l’hebdomadaire que dirige Christophe Barbier. On lui a posé une question que je vous restitue.

Question : Tout ira à peu près bien tant que la France sera au Mali, mais pour combien de temps? L’armée française saura-t-elle passer le relais? »

 Réponse du chercheur : " C’est une question capitale et il est difficile d’y répondre de manière catégorique. Mais il me semble que la préoccupation d’éviter l’enlisement est forte au sein de l’armée française. L’objectif est de passer le relais aux forces africaines de la Cedéao sur les zones libérées. Il y a des inquiétudes sur les capacités de ces dernières, mais il ne faut pas mettre les armées de tous les pays sur le même plan. Je pense par exemple au Niger, au Burkina Faso, au Sénégal et au Nigéria qui ont des armées fiables ". C’est vrai ? Notre pays le Bénin n’a pas été cité. Faut-il le constater ? C’est un chercheur qui parle. Le Bénin n’a donc pas une armée fiable. Et voilà. Ce que nous sommes, finalement, tout le monde va le savoir. Il est temps qu’on se regarde en face. L’armée béninoise existe-t-elle ? Au lieu de s’attaquer au chroniqueur qui ne fait que constater la réalité, l’état major des forces armées du Bénin ferait mieux de répondre au chercheur français et prouver que le Bénin a vraiment une armée fiable. Le chercheur français n’a pas tort de ne pas citer le Bénin. 

Au pays de Yayi Boni, l’armée n’a jamais tiré depuis 1977 et est régulièrement défiée, impuissante, par des braqueurs, même devant la Présidence de la République censée être le lieu le plus sécurisé du pays. L’armée du Bénin est fiable quand il s’agit de faire circuler les chars en pleine ville au nom de l’insécurité collective fondée sur la rumeur artificielle. L’armée béninoise est fiable à la proclamation du K-O. électoral présidentiel, surtout quand il faut poster les chars à l’entrée des domiciles des » opposants ciblés « . L’armée béninoise est fiable quand il urge, pour éviter une année blanche de l’or blanc, de « braquer » des intrants d’un particulier tant sur terre qu’en haute mer. La réalité nous rattrape. Tous les spécialistes de questions militaires sont unanimes, l’armée du Président de l’Union Africaine n’a pas la certification militaire Iso. C’et-à-dire qu’on ne peut pas compter sur elle pour poursuivre une œuvre de libération de territoire. 

 Le parlement, qui n’a même pas été consulté comme cela se devait avant l’envoi du gobelet de 300 soldats béninois au Mali, devrait saisir cette occasion pour interpeller le chef du gouvernement sur l’usage des fonds d’équipement de l’armée béninoise. 

Pour être fiable, il faudrait avoir d’abord l’équipement. Où sont passés les fonds mis à la disposition de l’armée pour acquérir des équipements modernes ? Boni Yayi, selon certaines indiscrétions, promet de faire interpeller les chefs d’états-majors qui se sont succédé sous son règne. Dès son retour de son périple joyeux, des Généraux et ministres de la défense vont se justifier d’abord à la Brigade Economique et Financière avant d’être présentés au procureur de la République.

On sait que le Bénin, notre pays est déjà dernier de l’Uemoa en matière économique. Mais être encore dernier sur le plan de la fiabilité de l’armée, franchement, la Présidence de Boni Yayi n’est pas que du bonheur. 

Herbert Houngnibo