Vainqueur des urnes lors du second tour de l’élection
présidentielle, Macky Sall est plébiscité par la majorité des sénégalais grâce
à l’appui de tous les opposants au régime de Wade. Mais longtemps resté sous la
gouverne de ce dernier et ayant construit sa carrière politique au sein du PDS
(Parti démocratique sénégalais du président sortant) avant de créer son propre
parti, on se demande si le mode de gestion va réellement changer. Car il a
longtemps été considéré comme le fils spirituel de ce dernier parce que, en
tant que premier ministre de son gouvernement a adopté ses grandes politiques
de gestion.
Cependant, le sévère comme le surnomme ses compatriotes,
a prouvé qu’il pouvait défendre ses valeurs propres. Il a toujours fait preuve
de courage et d’abnégation dans toutes les missions a lui confiées. Qualités qui
ne lui a pas toujours valu de bonnes grâces de la part de son mentor qu’il
quitta car celui-ci ne lui pardonna pas sa décision en tant que président de l’Assemblée
Nationale de faire auditer son fils et parce qu’il jugea l’action
gouvernementale de l’ancien régime brouillonne, désorganisée et fondée sur le
gaspillage. Il marqua ainsi une rupture claire avec l’ancien régime.
Aujourd’hui, ayant opté pour une campagne de proximité, Macky
Sall prône une gestion sobre depuis le sommet de l’Etat, modéré et efficace qui
impact vraiment sur le développement social de la nation. Il promet également
consolider la démocratie en fixant définitivement les mandats présidentiels à
cinq ans de sorte qu’aucun président ne puisse le modifier comme ce fût le cas
avec Wade.
En tous cas, les diverses tensions pré-électorales ont
engendré de grosses fissures au sein de la nation et le peuple sénégalais
attend un réel changement qu’il appréciera ou sanctionnera en cas d’échec comme
il vient de le prouver au monde entier.
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