jeudi 31 mai 2012

Afrique : Etions-nous prêts pour la démocratie ?


A la lumière d’une part des récents évènements sur le continent noir et d’autre part de la situation économique actuelle des pays d’Afrique, j’en viens à me demander si on était réellement prêts pour ce régime  de gestion assez libérale.
         En effet, loin d’admettre les régimes autoritaires et dictatoriaux, il faut admettre que la démocratie répond néanmoins à certaines contraintes.
         Essayons d’abord de vérifier d’un point de vue conceptuel si nos pays sont réellement démocratiques. Selon Encarta, la démocratie est un régime politique fondé sur la souveraineté des citoyens élisant librement leurs représentants ou encore un système fondé sur la liberté et l’égalité de chacun.
Est-ce le cas en Afrique ?
Je ne pense pas car est-ce qu’une élection peut être considérée de libre quand les hommes politiques achètent ignoblement les voix des électeurs avec les pots de vins ou bénéficient tout simplement de préférence ethnique  pour accéder aux pouvoirs ? Une élection truffée de fraudes massives du fait de la faible informatisation des outils électoraux est-elle libre et transparente ? Je n’en suis pas certaine. Autre aspect de cette définition, la souveraineté des citoyens. Dans les modèles démocratiques occidentales, les citoyens élisent leurs représentants sur la base d’un projet de société cohérent et répondant à leurs aspirations. En Afrique, où les populations sont majoritairement analphabètes, ceci n’est pas un facteur déterminant. Aussi, il n’est plus à démontrer qu’au cours des campagnes électorales, les populations des campagnes ont droit à un discours fade et mensongers bien différents de ceux des zones urbaines alors le principe de l’égalité est- elle respectée ? Non, nous n’étions pas prêts pour la démocratie.
Nous pouvons donc affirmer que les élections en Afrique n’émanent pas du peuple d’où la difficulté des dirigeants à accepter plus tard le contrôle de ce peuple.
Pour d’autres penseurs, la démocratie est  « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
En réalité, il ne s’agit aucunement du peuple qui se gouverne en Afrique mais plutôt d’une élite bien loin des situations miséreuses de la population  ou encore de personnes entourés de décideurs hautement placés au sommet de l’Etat. Vous me direz certainement que cela se passe ainsi partout et je vous répondrais que sous d’autres cieux, ces derniers ont le mérite d’être compétent.
Ancrée dans nos traditions et ayant hérité de schémas culturelles dispersés, les dirigeants de nos peuples gouvernent d’abord pour les leurs au détriment des intérêts collectifs. Résultat : les riches sont encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres. Comme c’est aujourd’hui le cas en Afrique du Sud où l’inégalité économique est bien plus aisément politisées et ethnicisées. D’ailleurs, dans plusieurs Etats d’Afrique noir, on constate très clairement que depuis des décennies, le pouvoir n’appartient qu’à une région.
Il ne s’agit donc que d’une démocratie caricaturée.
Lorsque l’ancien président Congolais Pascal Lissouba affirme, « on n’organise pas les élections pour les perdre », on peut vite en déduire que les dirigeants africains n’entendent pas laisser le pouvoir une fois qui l’ont conquis de manière peu « démocratiques ». Je pus donc affirmer que le concept est d’ores et déjà très mal compris par nos présidents. Les exemples maliens et Sénégalais sont très exhaustifs.
La démocratie est donc un échec en Afrique !
Revenons maintenant sur les raisons de cet échec.
Aussi surprenant soit-il, on ne saurait aujourd’hui parler de démocratie en Afrique sans dire qu’il s’agit d’un héritage d’anciennes puissances coloniales  donc perçue de la sorte par les Africains eux-mêmes. Sa mise en œuvre effective est alors conditionnée, au moins en partie, par des antécédents, aussi peu encourageants soient-ils. Cette question historique méritait donc d’être soulevée avant toute application du régime.
Il faut aussi ajouter qu’en Afrique, il  y a une adéquation parfaite entre appartenance ethnique et adhésion politique.
Sur le plan économique, avec un taux de croissance assez faible et un développement au ralenti, le caractère indépendantiste de la démocratie favorise le laxisme et la paresse des populations en général et de la main d’œuvre active en particulier. En conséquence, il est possible que  cette étape ait un peu trop vite été franchie du fait de notre positionnement économique.
Il faut  donc non seulement  une redéfinition du principe démocratique mais aussi des pratiques économiques de 1’État, encore qu’elle puisse de toute évidence être contrariée par la mise en œuvre d’une stratégie de véritable accumulation primitive, reposant sur l’intensification de la production et non plus seulement sur l’exploitation de diverses rentes minières, agricoles, humanitaires ou diplomatiques, et impliquant à ce titre une pression politique autoritaire en vue de la réussite de l’ajustement structurel.
Les détenteurs du pouvoir politique devraient arrêter d’utiliser  leurs positions dans l’appareil de 1’Etat pour prendre le contrôle de secteurs importants de l’économie, en leur nom personnel ou par l’intermédiaire de leur réseau de parenté ou de clients.

mardi 29 mai 2012

LES FRANÇAIS SONT RACISTES !


Vous vous demandez certainement comment j’ose faire une affirmation pareille mais je vous assure que je dispose de bonnes raisons : L’acharnement contre la nouvelle garde des sceaux française, Christiane Taubira.
         Il y a encore quelques temps, elle n’était que l’élue de la gauche en Guyane mais depuis sa nomination, cette femme métissée aux tresses sur la tête  attise toutes les vieilles haines de la France conservatrice.
         Qu’il s’agisse de Marine LePen qui la traita de « modèle même de la défense du communautarisme, symbole du sectarisme, et égérie de l'indépendantisme »,  des ténors de l’UMP qui l’accusent d’avoir déclaré sur RFI  que "bruler des drapeaux français est un geste de liesse pardonnable"(propos démentis par les responsables de la chaîne) ou encore du polémiste Eric Zemmour qui va jusqu’à dire que la volonté de la nouvelle ministre de rétablir la loi contre le harcèlement sexuel aujourd’hui abrogée est un prétexte pour mener la guerre aux hommes blancs, comme si parmi les hommes noirs il n’y avait pas de responsables d’harcèlement.  Tous comme jamais, ils ne l’ont fait auparavant trouvent un malin plaisir à critiquer celle qui donna son nom à la loi contre les crimes contre l’humanité, la traite négrière et l’esclavage.
         Et lorsqu’un patron de la droite dit avoir mal à la France depuis sa nomination, on a tendance à croire  qu’elle est accusée de ne pas aimer la France comme si elle-même, elle n’était pas française.
         Alors je crois que cette forte personnalité qui n’a pas fait l’ENA pour susciter du respect des politiques mais à qui on doit de grandes luttes mérite quand même une considération car que d’autres le veuillent ou non, elle est en ce moment leur ministre de la justice à tous.
         In fine, je m’excuse de mettre tout le monde dans le même panier mais un dicton dit que quand il y a de mauvaises graines dans un lot, elle ternit l’image de tout le lot et celui-ci n’a plus aucune valeur.

samedi 26 mai 2012

Elections en Egypte : Après la révolution, le combat n’est pas gagné !


Un an après « le printemps arabe », l’Egypte se prépare à élire son prochain président. Mais cette élection est loin d’être l’assurance d’une stabilité économique et sociale dans le pays.
         Depuis la chute d’Hosni Moubarak le 11 février dernier, quatre candidats sont principalement aujourd’hui en lice pour la magistrature suprême et parmi eux, deux anciens ministres de Moubarak donc aussi responsables que lui de sa gouvernance et deux frères musulmans qui plaident pour une société régie par la charia.  Dans le premier cas, le pays retrouvera ses vieux démons (la misère, la corruption,etc..), dans le second, ayant déjà la majorité des sièges au parlement, les frères musulmans détiendront le pouvoir exécutif et de toute évidence détiendront tous les pouvoirs en Egypte. Tout comme le PND d’Hosni Moubarak. Alors que l’un ou l’autre remporte cette élection, l’avenir s’annonce sombre pour cette jeunesse qui s’est battu sur la place Tahrir, pour ce peuple qui a sacrifié ses hommes.
         Si 52 millions d’Egyptiens se sont inscrits sur les listes électorales et y mettent tout leur espoir parce que pour certains, c’est leur première fois, on a du mal à croire qu’il aboutirait à une gestion plus efficiente car l’armée qui a assuré la transition entend bien continuer à régner, en tout cas dans l’ombre. Le président élu aura donc beaucoup de mal à imposer son autorité.
         Ainsi, dans ce contexte où les réformistes sont en minorité, l’armée restée aux commandes et organisatrice de l’élection présidentielle  est soupçonnée d’être antirévolutionnaire car elle a très fortement réprimandée plusieurs manifestations de civiles. Il est donc probable qu’elle continue de soutenir plusieurs responsables de l’ancien régime. Ce qui pourrait nous faire douter sur l’organisation de cette élection combien importante. Est –elle impartial ?
         Nul ne le sait et on ne le saura certainement jamais car trop d’hommes puissants sont à la manœuvre.
         En définitive, l’incertitude est le sentiment qui domine en ce moment d’attente des résultats car ces premières élections ne suffiront pas à ce pays qui fait l’apprentissage de la démocratie pour rebâtir leur nation. Trop d’interrogations subsistent, les prérogatives du prochain président qui n’ont toujours pas été clairement définies après la révolution par exemple.
         En tout cas, espérons qu’un consensus soit trouvé tout au moins et qu’un troisième tour, n’est pas lieu dans la rue…

mercredi 23 mai 2012

Lybie : Après Kadhafi, le chaos continue !


Face au mutisme de l’ensemble des médias sur la situation actuelle de la Lybie, il urge  néanmoins que les acteurs des révoltes et les grandes puissances s’interrogent sur les raisons profondes de l’intervention militaire. Car aujourd’hui, la situation, bien loin d’être reluisante remet en cause la cohésion autrefois existante dans le camp des rebelles.
23 octobre 2011, trois jours après l’orchestration de la mort du Guide libyen, la Lybie proclame sa libération. Le monde entier en général et les libyens en particulier croient donc en un avenir meilleur mais ils seront très vite rattrapés par l’histoire.
En effet, les inquiétudes commencent quand Mustapha Abdeljalil, président du Conseil National de Transition(CNT) instaure la Charia, la fin du divorce et le retour de la polygamie avant même la mise en place d’un processus d’élection d’une Assemblée Constituante. Or on ne peut pas à la fois parler d'élire une Assemblée constituante et décréter seul de l'instauration ou de l'abolition de telle ou telle loi. Cette décision met donc en péril les libertés fondamentales et fragilise la démocratie chèrement acquise.
Ensuite, loin de faire l’unanimité non seulement au sein de son propre camp mais aussi chez les tribus fidèles à Kadhafi, Mustapha Abdeljalil est vu comme l’homme de l’occident et n’est aucunement considéré comme légitime. Résultat : Des milices et  ex-rebelles, qui ont récupéré beaucoup d'armes, sont livrés à eux-mêmes et tentent de recouvrer les ressources qu'ils obtenaient avant la révolution. Et la solution la plus simple est la violence et le racket. C’est ainsi que le mardi 08 mai, des dizaines parmi eux ont encerclé et saccagé le siège du gouvernement libyen au centre de Tripoli. Raison évoquée, le versement inégalitaire de primes à tous ceux qui ont contribué à déstabiliser l’ancien régime alors même qu’une loi d’amnistie très controversée a été soulevée à leur égard. Au cours de cet affrontement qui donna lieu à une fusillade entre les anciens révolutionnaires et les forces de l’ordre, un  jeune policier de 19 ans mourut. Et si le CNT a fortement regretté ce décès, on a du mal à croire en sa capacité de gouvernement car comme l’a souligné Stéphanie David, de la Fédération internationale des droits de l'homme « le CNT a peur des groupes armés et peut devenir très vite un système clientéliste » du fait de ses erreurs de gestion. Erreurs qu’un conseiller du premier ministre a pudiquement reconnue en affirmant « Les financements ont dû  être suspendus. Les gens de Yefren en ont conclu à tort qu'ils en étaient exclus. C'est ce malentendu qui a déclenché leur colère. » Par ailleurs, il faut ajouter que ce n’est pas la première fois que le siège du gouvernement est attaqué par d’anciens rebelles. Le 10 avril, des assaillants armés s’en étaient déjà pris au bâtiment, provoquant l'indignation du cabinet du Premier ministre et du Conseil national de transition.
Au lendemain de cette attaque du siège du gouvernement, le vice-président présente sa démission du fait de l’atmosphère de haine qui règne dans le pays. Selon certaines sources, une foule en colère réclamant la démission du gouvernement avait alors envahi le siège du CNT à Benghazi. Et lorsque Moustapha Abdeljalil est sorti pour haranguer la foule, des manifestants lui ont lancé des bouteilles en plastique vides, obligeant les forces de l'ordre à tirer des grenades lacrymogènes. "Dégage,dégage !", scandaient les protestataires lorsque le chef du CNT a pris la parole avant de se replier à l'intérieur du bâtiment. Un incident qui n'était pas une première  puisque le vice-président du CNT avait déjà été pris à partie et bousculé  par des étudiants en colère à l'université de la ville.
En outre, théâtre d'incidents, la zone frontalière entre la Tunisie et la Libye est un point névralgique pour la contrebande en tous genres et le trafic d'armes qui a explosé depuis le conflit libyen.
Autre fait marquant de l’après-Kadhafi, le risque de partition du pays survenu après de nouveaux  affrontements dans le sud libyen entre les Toubous et d'autres tribus à Sebah. Des dizaines de personnes sont alors tués. Ainsi, le mardi, 06 mars, des chefs de tribus et de milices de l'est du pays ont proclamé "l'autonomie de la Cyrénaique". Territoire qui était l’un des trois Etats de la Libye alors fédérale à  l'indépendance du pays, en 1951. La région recèle dans son sous-sol l'essentiel des ressources en pétrole libyennes. C'est aussi de là qu'est partie la fronde anti-Kadhafi. Même si, on aurait dû s’attendre à ce genre de révolte du fait de la qualité hautement tributaire de la Libye, il faut dire que le pouvoir du CNT, dont l'unité repose plus sur son opposition à l'ancien chef d'Etat libyen que sur un projet politique commun n’est pas préparé à la division du pays.
Face à tous ceci, on se demande si les élections prévues pour juin sont tenables car le CNT ayant déjà du mal à circuler dans certains endroits du pays, on voit mal comment il pourrait organiser un scrutin. Aussi, selon des services sécuritaires, un candidat aux élections aurait été assassiné peu après avoir enregistré sa candidature auprès de la Commission électorale à Oubary (sud).
A la lumière de tout ce qui précède, on peut dire  sans coup férir que la menace d’une guerre civile est donc plus que jamais d’actualité en Libye. Alors, après la mort du guide Libyen et les conséquences dans la sous-région, il revient tout au moins aux puissances occidentales de prendre leur responsabilité dans le pays afin de ne pas trahir le vrai fondement de l’intervention militaire dans ce pays : « la liberté et la paix ». Autrement, on va bien vite en déduire que les raisons étaient essentiellement économiques et qu’il fallait asservir cet Etat pour s’octroyer les plus gros contrats pétroliers et les intérêts géostratégiques comme  ce fût autrefois  le cas en Irak, en Serbie et actuellement en Syrie.

vendredi 11 mai 2012

Après Obama, à quand la dédiabolisation de l’homosexualité en Afrique ?


Considéré encore comme un sujet tabou sur le continent noir, l’Afrique du Sud est le seul et le premier pays africain à avoir légaliser le mariage homosexuel après un long et tumultueux périple judiciaire. Pourquoi autant de mythe autour d’un thème galvaudé et quels sont les conséquences de ce phénomène tant condamné par les africains eux-mêmes ?

         L’Afrique est connue de par le monde par sa culture et son esprit conservateur des habitudes valorisantes anciennes. Ce qui constitue bien évidemment une richesse identitaire mais aussi un frein à l’accueil des nouvelles réalités modernes. Au nombre de celles-ci figurent l’homosexualité qui a contrairement à la conception occidentale toujours existé en Afrique notamment chez les peuples ashanti en Côte d’ivoire ou encore chez les azonde au Burkina Faso mais aujourd’hui elle tend à se répandre dans les grandes agglomérations africaines du fait de l’avènement de la mondialisation, de la démocratie et des libertés publiques.

         En effet, le sexe en lui-même est d’ores et déjà resté un sujet assez mystifié sur le continent noir et revêt ainsi de manière fixe la forme standard et traditionnelle qu’on lui connaît. Alors l’homosexualité par surcroît quant à elle a tout simplement été rejeté par les africains à cause en grande partie de l’influence des productions de médias qui irriguent les chaines africaines d’images fortes alimentant ainsi le subconscient de bon nombre d’africains. Les croyances religieuses représentent aussi un facteur du rejet de cette forme de sexualité par les africains. Les catholiques par exemple affirment respecter les doctrines bibliques en approuvant la sexualité homme et femme.

Ainsi, l’homosexualité reste très mal acceptée par les africains, exposant  les hommes et les femmes « DIFFERENTS » qui assument leur sexualité et s’y adonnent  à des exclusions sociales vives, et à des critiques grossières telles que l’absence de virilité ou l’appartenance à une secte diabolique. Dans plusieurs pays en effet, surtout celles du Maghreb islamique, cette forme de sexualité est sévèrement punie par la loi (peines de prison, travaux forcés, amendes..). Ensemble de faits qui poussent les acteurs de cette pratique à mettre fin à leur jour ou à quitter définitivement leur communauté et à vivre dans le secret et la peur permanente.

Aujourd’hui, si de nombreuses associations défendent les homosexuels en Afrique, nous constatons toujours un énorme vide juridique quant à la reconnaissance de ce phénomène et une discrimination claire de cette catégorie de la population qui ne jouit pas de son droit à la différence et est totalement isolé de la société.

Alors si de nos jours, être homosexuel en Afrique est un véritable parcours du combattant, il urge à mon avis une levée de voile sur ce phénomène car cette stigmatisation accentue la crise sociale et psychologiquement c’est demander à ces personnes de renier leur identité personnelle.

J’irai donc pas jusqu’à demander l’autorisation pour les couples homosexuels d’adopter parce que j’estime qu’un enfant pour son épanouissement a besoin d’une mère et d’un père mais l’Afrique doit évoluer  de mentalité en dépénalisant tout au moins l’homosexualité.

LES DIFFERENCES CONSTRUISENT, DEVELOPPENT. POUR  UNE AFRIQUE UNIE ET RAYONNANTE, ON A BESOIN DE TOUT LE MONDE.

Election de F.Hollande : Quel avenir pour les candidats à l’immigration en France ?


Sujet sensible et à polémique pendant toute la campagne électorale, l’immigration était  l’une des grandes divergences entre le candidat socialiste et le président sortant Nicolas Sarkozy.  Longtemps taxé de laxiste sur cette  question, François Hollande entend bien fait preuve d’une vraie fermeté en matière d’immigration. Quels sont donc les principales innovations auxquelles on va assister dès le 15 mai ?
Gestion des flux migratoires
Le président élu, contrairement à son prédécesseur, n’a pas fixé de chiffre précis en matière d’immigration. Il compte donc maintenir le nombre d’entrées actuelles des étrangers (entre 180000 et 200000). En outre, il ne désire pas réduire le nombre de nouveaux étudiants étrangers soit 60000 par an.
Régularisation des sans-papiers
Aucun changement ne s’opèrera à ce niveau, le président élu ne désire pas effectuer une régularisation massive des sans-papiers. La politique actuelle restera donc en vigueur.
Expulsion des sans-papiers
François Hollande s'est engagé à supprimer le placement en rétention des enfants, pour lequel la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme mais tous les autres étrangers adultes en situation irrégulière seront reconduit dans leur pays dans des délais plus courts.
Par ailleurs, en matière d'intégration, François Hollande agirait sans tarder pour la lutte contre les délits de faciès et pour l’abrogation de la circulaire Claude Guéant qui vise les étudiants étrangers.
Autant de mesures qui vont dans le bon sens mais qui leur sont cependant insuffisantes.

jeudi 10 mai 2012

Si vous voulez comprendre pourquoi notre Afrique est condamné

Avis d'un journaliste sur l'avenir de L'afrique. Qu'en pensez-vous? 

Tres profond, a mediter! Il arrive dans la vie qu'une conversation banale nous secoue pendant des heures voire des jours. J'attendais tranquillement un ami au terminus d'autobus de Montréal quand un monsieur d'un certain âge a pris place à mes côtés avant d'engager l'une des conversations les plus enrichissantes de ma vie. Professeur d'études stratégiques dans un institut international, l'homme connaît le continent africain comme le fond de sa poche. Son analyse, son point de vue sur notre avenir, donne froid dans le dos. Et s'il vous plaît, ne sortez pas la rancune du «colon nostalgique ». Lisez avec la tête et la raison ce qu'il dit. Je vous rapporte fidèlement ses constats : « Cela fait maintenant plus de 25 ans que j'enseigne la stratégie. Dans ma carrière, j'ai eu affaire à des dizaines d'officiers et de hauts fonctionnaires africains. Je suis malheureusement obligé de vous dire ceci : du point de vue des études stratégiques, de l'analyse et de l'anticipation, je leur donne un gros zéro pointé. Nos stagiaires africains sont très instruits, ils ont de belles tenues militaires ou manient le français de manière remarquable, mais, dans les cours, ils ne nous apportent rien. Tout simplement, parce qu'à ma connaissance, dans toute l'Afrique francophone, il n'y a pas un seul centre d'études stratégiques et internationales avec des vrais professionnels à leur tête. Je vais vous expliquer pourquoi je n'ai aucun espoir pour ce continent. Au moment où je parle, le monde fait face à trois enjeux principaux : l'énergie, la défense stratégique et la mondialisation. Donnez-moi un seul cas où l'Afrique apporte quelque chose. Rien. Zéro. Commençons par l'énergie et précisément le pétrole. Tous les experts mondialement reconnus sont unanimes à reconnaître que d'ici 15 à 20 ans, cette ressource sera rare et excessivement chère. En 2020, le prix du baril tournera autour de 120 dollars. C'est conscients de cette réalité que des pays comme les USA, la France, la Chine, le Royaume Uni, etc. ont mis sur pied des task force chargés d'étudier et de proposer des solutions qui permettront à ces nations de faire main basse sur les ressources mondiales, de s'assurer que quoi qu'il advienne, leur approvisionnement sera assuré. Or, que constate-t-on en Afrique ? Les dirigeants de ce continent ne sont même pas conscients du danger qui les guette : se retrouver tout simplement privé de pétrole, ce qui signifie ni plus ni moins qu'un retour à la préhistoire ! Dans un pays comme le Gabon qui verra ses puits de pétrole tarir dans un maximum de 10 ans, aucune mesure de sauvegarde, aucune mesure alternative n'est prise par les autorités. Au contraire, ils prient pour que l'on retrouve d'autres gisements. Pour l'Afrique, le pétrole ne comporte aucun enjeu stratégique : il suffit juste de pomper et de vendre. Les sommes récoltées prennent deux directions : les poches des dirigeants et les coffres des marchands d'arme. C'est pathétique. Ensuite, la défense stratégique. L'état de déliquescence des armées africaines est si avancé que n'importe quel mouvement armé disposant de quelques pick-up et de Kalachnikov est capable de les mettre en déroute. Je pense qu'il s'agit plus d'armées de répression intérieure que de guerre ou de défense intelligente. Pourquoi ? Parce que, comparées aux armées des nations développées, de la Chine, de l'Inde ou du Pakistan, les forces africaines rappellent plus le Moyen âge que le 21e siècle. Prenez par exemple le cas de la défense anti-aérienne. Il n'y a quasiment aucun pays qui possède un système de défense équipé de missiles anti-aériens modernes. Ils ont encore recours aux canons antiaériens.. Les cartes dont disposent certains états-majors datent de la colonisation ! Et aucun pays n'a accès à des satellites capables de le renseigner sur les mouvements de personnes ou d'aéronefs suspects dans son espace aérien sans l'aide de forces étrangères. Quelle est la conséquence de cette inertie ? Aujourd'hui, des pays comme les Etats-Unis, la France ou le Royaume-Uni peuvent détruire, en une journée, toutes les structures d'une armée africaine sans envoyer un seul soldat au sol...... Rien qu'en se servant des satellites, des missiles de croisière et des bombardiers stratégiques. A mon avis et je crois que je rêve, si les pays africains se mettaient ensemble, et que chacun accepte de donner seulement 10 % de son budget militaire à un centre continental de recherche et d'application sur les systèmes de défense, le continent peut faire un pas de géant. Il y a en Russie, en Ukraine, en Chine, en Inde, des centaines de scientifiques de très haut niveau qui accepteraient de travailler pour 3000 dollars US par mois afin de vous livrer des armes sophistiquées fabriquées sur le continent et servant à votre défense. Ne croyez pas que je rigole. Il ne faut jamais être naïf. Si la survie de l'Occident passe par une recolonisation de l'Afrique et la mainmise sur ses ressources naturelles vitales, cela se fera sans état d'âme. Ne croyez pas trop au droit international et aux principes de paix, ce sont toujours les faibles qui s'accrochent à ces chimères. Je pense qu'il est temps de transformer vos officiers (dont 90 % sont des fils à papa pistonnés qui ne feront jamais la guerre et je sais de quoi je parle) en scientifiques capables de faire de la recherche et du développement. Mais, je suis sceptique. Je crois que ce continent restera enfoncé dans le sommeil jusqu'au jour où le ciel lui tombera sur la tête. Enfin, la mondialisation. Malheureusement, comme dans tous les autres sujets qui ont fait leur temps, les stagiaires africains que nous recevons sont d'excellents perroquets qui répètent mécaniquement les arguments qu'ils entendent en Occident. A savoir, il faut la rendre humaine, aider les pays pauvres à y faire face. Vous savez, dans mes fonctions, il y a des réalités que je ne peux dire, mais je vais vous les dire. La mondialisation est juste la forme moderne de perpétuation de l'inégalité économique. Pour être clair, je vous dirai que ce concept a un but : garder les pays pauvres comme sources d'approvisionnement en biens et ressources qui permettraient aux pays riches de conserver leur niveau de vie. Autrement dit, le travail dur, pénible, à faible valeur ajoutée et impraticable en Occident sera fait dans le Tiers-monde. Ainsi, les appareils électroniques qui coûtaient 300 dollars US en 1980 reviennent toujours au même prix en 2006. Et puisque l'Afrique n'a toujours pas un plan cohérent de développement économique et d'indépendance, elle continuera à être un réservoir de consommation où seront déversés tous les produits fabriqués dans le monde. Pour moi, l'indépendance signifie d'abord un certain degré d'autonomie. Mais, quand je vois que des pays comme le Sénégal, le Mali, le Niger, le Tchad ou la Centrafrique importent quasiment 45 % de leur propre nourriture de l'étranger, vous comprendrez qu'un simple embargo militaire sur les livraisons de biens et services suffirait à les anéantir. Pour terminer, je vais vous raconter une anecdote. Je parlais avec un colonel sénégalais venu en stage chez nous il y a quelques mois. Nous regardions à la télévision les images de millions de Libanais qui défilaient dans les rues pour réclamer le retrait des soldats syriens de leur pays. Je lui ai demandé ce qu'il en pensait. Il m'a répondu : « Les Libanais veulent retrouver leur indépendance et la présence syrienne les étouffe ». C'est la réponse typique de la naïveté emprunte d'angélisme. Je lui ai expliqué que ces manifestations ne sont ni spontanées ni l'expression d'un ras-le-bol. Elles sont savamment planifiées parce qu'elles ont un but. Israël piaffe d'impatience d'en découdre avec le Hezbollah et puisque Tel-Aviv ne peut faire la guerre en même temps aux Palestiniens, au Hezbollah et à la Syrie, son souhait est que Damas se retire. Une fois le Liban à découvert, Israël aura carte blanche pour l'envahir et y faire ce qu'elle veut. J'ai appelé cet officier sénégalais il y a deux jours pour lui rappeler notre conservation. Malheureusement, il était passé à autre chose. Son stage ne lui a servi à rien. J'espère vraiment qu'un jour, les Africains auront conscience de la force de l'union, de l'analyse et de l'anticipation. L'Histoire nous démontre que la coexistence entre peuples a toujours été et sera toujours un rapport de force. Le jour où vous aurez votre arme nucléaire comme la Chine et l'Inde, vous pourrez vous consacrer tranquillement à votre développement. Mais tant que vous aurez le genre de dirigeants que je rencontre souvent, vous ne comprendrez jamais que le respect s'arrache par l'intelligence et la force. Je ne suis pas optimiste. Car, si demain l'Union africaine ou la CEDEAO décide de créer un Institut africain d'études stratégiques crédible et fiable, les personnes qui seront choisies se précipiteront en Occident pour apprendre notre manière de voir le monde et ses enjeux. Or, l'enjeu est autre, il s'agit de développer leur manière de voir le monde, une manière africaine tenant compte des intérêts de l'Afrique. Alors, les fonctionnaires qui seront là, à statut diplomatique, surpayés, inefficaces et incapables de réfléchir sans l'apport des experts occidentaux se contenteront de faire du copier-coller, ce sera un autre parmi les multiples gâchis du continent. Avant que vos ministères des Affaires étrangères ne fassent des analyses sur la marche du monde, ils feraient mieux d'en faire d'abord pour votre propre « intérêt ». O.S. (journaliste, Montréal) 27 juillet 2006 SVP : Veuillez transmettre ce message aux amis et connaissances africains et à tous ceux qui se soucient du réveil de l'Afrique.

lundi 7 mai 2012

Comment les étrangers ont participé à la défaite de Nicolas Sarkozy ?


A l’instar de plusieurs milliers de militants socialistes à la Bastille, des millions d’africains n’ont pas caché leur enthousiasme le 06 mai au soir face à l’alternance qui s’est opéré en France. En effet, il n’est un secret pour personne qu’en fonction de sa politique étrangère  notamment en Lybie et en Côte d’Ivoire, le président sortant n’est pas très apprécié sous les tropiques. D’ailleurs, on se demande si ses prises de position souvent très à droite dans l’entre-deux tours n’ont pas sérieusement favorisé l’élection du candidat socialiste ?
La question mérite d’être posée  car si l’élection de François Hollande ne représente qu’un symbole de démocratie pour les africains d’Afrique et de la diaspora, ils y ont fortement contribué.
En France, on recense environ 5,3 millions de résidents étrangers avec leurs familles dont la plus grande partie est originaire du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne.
LES ERREURS DE NICOLAS SARKOZY
Dans un discours assez contesté sur le continent, le président français a affirmé «l’homme africain n’est pas assez rentré dans l’histoire ».  Ces termes dénotent d’un mépris clair envers l’Afrique et donc de ses ressortissants.
La gestion de la crise ivoirienne représente la seconde belle échec du président sortant car plusieurs mois après l’installation du président-ami, démocratiquement élu, la situation sociale reste très fragile sinon comment expliquer que les forces de l’actuel président, eux aussi responsables au même titre que le président déchu, des exactions commises pendant la période de transition n’ont nullement été inquiétés par les juridictions internationales.
L’autre fait important de ce quinquennat affligeant pour l’Afrique est la chute du guide Libyen. Car si bien sûr, l’opération a été menée par l’Otan, la France est bel et bien, l’élément moteur de ce drame. Ainsi, si aux yeux de l’Occident, l’opération est à saluer du fait de la chute d’un dictateur, les africains du Sahel en général et du Mali en particulier sont les seuls qui récoltent les retombées de cette crise. Aujourd’hui la situation en Lybie ne s’est pas amélioré et les rebelles autrefois combattant de Kadhafi hautement armés désirent la séparation du territoire malien et plongent ainsi le pays dans une situation des plus déplorables.
Certes Nicolas Sarkozy pensait prendre les meilleures décisions mais  ceux-ci suscitent tout de même des interrogations car c’est très peu acceptable qu’un président qui désirait arrêter les pratiques occultes de la Françafrique admette la réélection d’un président  africain dictateur  quand celui-ci est l’un de ses proches. Nous avons par exemple les cas du Congo et du Niger.
Le quinquennat écoulé fût aussi marqué par une stigmatisation des étrangers à travers les propos et les actions du ministre Guéant.
La diversité culturelle renforce une nation et les étrangers participent à l’économie. Fort de cette affirmation, on peut bien comprendre le rejet de cette catégorie de citoyens pour le président candidat. Ce qui fait de François Hollande, une solution contre ce climat de division qui régnait dans le pays. D’ailleurs, les citoyens français d’origine étrangère attendent énormément de ce nouveau président dont on espère changera réellement les choses.

jeudi 3 mai 2012

Le Match Hollande-Sarkozy vu d’Afrique


Nicolas Sarkozy l’attendait avec impatience, les militants de François Hollande avec beaucoup d’appréhension. Il  a enfin eu lieu ce mercredi 02 mai, le débat inévitable de l’entre-deux tours et a été très suivi par les français. Mais aussi par les africains car il a été retransmis en direct sur plusieurs chaines nationales. Que pouvons-nous retenir réellement de ce débat ? Quel impact pour l’Afrique  en cas d’élection ou de réélection de l’un ou l’autre des candidats?
Si plusieurs intellectuels africains critiquent la diffusion de ce débat présidentiel sur les premières chaînes locales et jugent celle-ci inopportune, plusieurs observateurs s’accordent à dire que les élections présidentielles en France représente un enjeu important pour l’Afrique. Car en tant que puissance colonisatrice, il existe des relations bilatérales très fortes entre ce pays et le vieux continent.
Ceci a d’ailleurs été bien démontré lors du débat quand les deux candidats invités à se prononcer sur la politique africaine ont  donné des points de vue bien soutenus. En effet, Nicolas Sarkozy a dit vouloir renforcer la coopération avec le Mali après une élection présidentielle démocratique dans le pays. Quant à François Hollande, on a bien compris qu'il préfère être prudent à cause des otages d’Aqmi.
Cependant, revenons un peu sur les propositions des deux candidats pour l’Afrique.
NICOLAS SARKOZY DANS LE CONSERVATISME
Dans un premier  temps, avec sa proposition  d’aider le Mali à la seule condition qu’il y ait d’abord une élection présidentielle démocratique, on se demande si cela est le meilleur choix pour un pays aujourd’hui divisé en deux. L’idée du passif n’est-elle pas une voix pour laisser s’envenimer la situation ?
Dans un second temps, la politique africaine de ces cinq dernières années témoigne à part la gestion de la crise ivoirienne d’un chaos totale. La démarche lybienne n’a aucunement fait l’unanimité car une chose est de déstabiliser un dictateur mais une autre aurait été d’assurer l’Après Kadhafi. La crise sociale aujourd’hui en Lybie est très illustratrice.
Ainsi, nous pouvons affirmer que le président-candidat s’inscrit totalement dans la dynamique laxiste des précédents présidents de la cinquième république en matière de politique africaine.
FRANCOIS HOLLANDE DANS L’INNOVATION       
Contrairement à son adversaire, le candidat socialiste dit vouloir « rompre avec la Françafrique en proposant une relation fondée sur l’égalité, la confiance et la solidarité.» Il a même ajouté que le temps du paternalisme et de la condescendance était  derrière nous.
La question est de savoir comment arriverait-il à réaliser un tel « exploit », lui grand héritier de Mitterrand parce que proposer ce n’est pas promettre ni faire.
En tout cas, accordons le bénéfice du doute à celui qui « croit dans le potentiel de notre continent ».
Ainsi sur le plan économique, François HOLLANDE  ne veut pas réduire l’effort de solidarité international de la France.
En outre, mesure très importante pour nos frères qui étudient à l’Etranger, pour le candidat favori « Les étudiants étrangers sont les meilleurs ambassadeurs de la France dans le monde. »Et « La France doit attirer et accueillir les talents ». Il retirera  donc la circulaire Guéant.
Alors comme pour convaincre les africains, en cas de victoire, celui qui est arrivé en tête du premier tour du 22 avril dit être « prêt à prononcer « un grand discours anti-Dakar (« l’homme africain n’était pas assez rentré dans l’histoire »Nicolas Sarkozy) à Tunis.
Par ailleurs, si François Hollande est élu, plus question de recevoir les dictateurs en grande pompe à Paris, ni même de se taire lorsque les potentats locaux bafouent les principes démocratiques.
In fine, qu’il s’agisse du candidat de droite ou de gauche, il faut retenir qu’un pays n’a pas d’amis mais que des intérêts. L’avenir de l’Afrique dépend avant tout des africains !!!

mercredi 2 mai 2012

JOUR DU DEBAT PRESIDENTIELLE : PEUT-IL CHANGER QUELQUE CHOSE ?


02 MAI 2012, ce soir aura lieu le fameux débat télévisé du second tour des présidentielles. Comme d’ordinaire, cet évènement politique de grande envergure pourrait retenir l’attention de près de 20 millions de téléspectateurs et aurait été le fruit d’une préparation consensuel des deux parties. Cependant, vu la qualité du président-candidat qui sort challenger des suffrages du premier tour et qui rappelons-le à proposer à son opposant  trois débats afin de discuter sur tous les sujets, on se demande si ce débat pourrait bouleverser  les intentions de vote des français.
Devenue une tradition sous la cinquième république, le débat présidentiel de l’entre- deux tour a d’abord pour objectif d’éclairer une ultime fois les électeurs sur les programmes de chaque candidat.
Mais en réalité, au-delà de ceci, nous assistons à un réel affrontement entre les deux candidats qui se solde d’ailleurs par des phrases mémorables. On s’attend donc ce soir à une vraie confrontation d’idées.
ILS ONT  DEJA DEBATTU ENSEMBLE
 En effet, les deux hommes se connaissent très bien et ont même déjà débattu sur un plateau télévisé lors des élections européennes. L’ensemble des observateurs a donc reproché à François Hollande d’être peu incisif. Quant à Nicolas Sarkozy, il a prouvé qu’il était un très bon orateur.
Plusieurs années après, François Hollande dit être désormais prêt pour ce nouveau duel car comme on peut le prévoir, le président –candidat va attaquer  pour tenter de convaincre que sa candidature est la meilleure. Il est donc certain que ce débat sera un tournant décisif de sa campagne.
ENJEUX ET IMPACTS DU DEBAT
Selon Alain Duhamel, journaliste qui lança ce rite démocratique utile  en 1974, le débat ne fait généralement pas bouger le vote d’un iota mais mobilise réellement l’électorat puisqu’il ne s’appuie en général  que sur la forme des discours. Car le débat ne fait que conforter la majorité des électeurs dans leur choix et dans le meilleur des cas, seulement 300000 voix autrefois indécis peuvent bouger lors du débat.
Un dernier sondage a d’ailleurs montré que, seulement 53%  des français  pensent que ce débat peut changer  le résultat du second tour parce qu’ils suivent l’intervention avec des dispositions claires et une vraie prise de position pour leur candidat. Alors quel que soit l’issue du débat, c’est leur candidat qui en sort vainqueur. «L'électeur retient ce qu'il a envie d'entendre et estime que son champion a été le meilleur.» parce que les opinions sont déjà cristallisées pour 80% des électeurs.
L'électeur est donc plus sensible à la persuasion que quand on essaie de le convaincre ouvertement car la manière dont les médias couvrent l'actualité a plus d'influence sur l'opinion qu'un débat.
Aujourd’hui, le débat Hollande-Sarkozy, loin de «séduire» uniquement  les électeurs centristes, ce qui conduirait les candidats à rapprocher leurs positions pourrait cependant marquer une rupture, dont la finalité serait de convaincre les électeurs de Marine Le Pen, ce qui pourrait amener les duellistes à insister sur leurs divergences. Une occasion potentielle de réévaluer l'impact réel du débat.


mardi 1 mai 2012

1er Mai en France: fête du travail ou de la division du travail?

 A cinq jours du second tour des présidentielles, le 1er mai 2012 est plus que jamais politique. En effet, avec les syndicats et la gauche entre Denfert et Bastille, Nicolas Sarkozy place du Trocadéro et Marine Le Pen à l' Opéra, c'est un vrai duel à distance avant le grand débat du 02 mai.

Ainsi, habitué des réunions du 1er Mai où le Front national célèbre Jeanne d'Arc depuis les années 1 980, cette année, forte des 6,4 millions de voix qui se sont portées sur son nom, la présidente du Front a implicitement appeler a voter blanc. Alors, avec des thèmes traditionnels tels que les frontières et l'immigration, Marine mobilise aujourd'hui ses troupes comme à chaque année, place de l'Opéra et critique sévèrement aussi bien les politiques de la gauche que de la droite qu'elle juge d'irrespectueux envers ses électeurs. Elle ajoute que Nicolas Sarkozy et François Hollande sont pareils et peu nationalistes." Je vous aime trop pour vous engager dans une voie qui sera une nouvelle déception" a- t-on retenu de ce discours hautement frontiste.

Par ailleurs, la gauche et ses représentants était  aujourd'hui au côté des syndicats,premiers acteurs historiques du 1 er-Mai, Ce sont ainsi 289 manifestations et rassemblement qui ont eu lieu dans toute la France, précise la CGT. Les partis de gauche étaient en queue de cortège ou aux abords du défilé, mais leurs militants  occupaient les rangs du cortège afin de  prévenir tout débordement politique.

Et comme si ces deux rassemblements ne suffisaient pas, le président Sarkozy, après avoir utilisé le thème du "vrai travail" et qui s'est toujours contenté de recevoir à l'Elysée une corbeille de muguet a choisi de délaisser le palais et de rassembler les siens au Trocadéro pour organiser la fête du « vrai travail ».

Alors avec toutes ses tensions, le 1er mai a plutôt diviser la France. A qui la faute?

lundi 30 avril 2012

Crise cotonnière, multiples soulèvements autour de la révision de la constitution : Yayi Boni dans le déni, le Bénin dans la tourmente


Après avoir très clairement signifié sa volonté de modifier la constitution béninoise et s’être octroyé lors du dernier remaniement le portefeuille de ministre de la défense, l’homme du changement comme il se définit peut bien être à l’origine d’une importante crise sociale dans le pays.
En effet, après avoir été plébiscité par l’ensemble des béninois pour un second mandat, le président de la République a rassuré le peuple qu’il ne modifiera aucune dispositions constitutionnelles à part celles jugées caduques par l’ensemble de la classe politique. Cependant, après quelques mois d’exercice, plusieurs sources fiables et proches du chef de l’Etat nous confirme que le patron de la majorité présidentielle désire bel et bien réviser la constitution notamment les articles se rapportant à la durée du mandat et aux conditions de révision de celle-ci. D’après nos sources, le président aurait consulté les présidents des grandes institutions de la république acquis à sa cause et cette question diviserait même la mouvance présidentielle. Car  d’autres ambitions futures sont menacées. Ainsi, jusqu’où irait le président de la république pour atteindre son objectif  malgré les nombreuses résistances aussi bien de la classe politique  que de la société civile ? La question reste posée.
Par ailleurs, nous pouvons affirmer que la prochaine campagne cotonnière est dangereusement en péril. Parce qu’une fois encore, Yayi fait preuve de mauvaise foi envers les opérateurs économiques qui acceptent d’investir dans leur pays malgré les conditions difficiles.
En effet, suite aux hommes d’affaire Sefou Fagbohoun et Ajavon Sébastien, le président se sent  à nouveau menacer par Patrice Talon. Coïncidence ou preuve que le président désire plomber le secteur privé qui engorge aujourd’hui  une grande partie de la population active ?
Ce dernier, rappelons-le est la troisième fortune active du pays avec un investissement  sur fonds propres de 17 milliards de francs cfa dans l’économie béninoise.
Après, une entente cordiale entre les deux hommes, rien ne laissait présager  donc que le chef de l’état par des décisions unilatérales remettra en cause le contrat  concernant le PVI qui le lie à l’opérateur économique alors que ce dernier en avait obtenu la mise en œuvre suite à un appel d’offre international. Aussi se trouvant au bord du gouffre car convaincu de devoir verser une grosse somme d’argent pour la cessation des activités de Bénin Control à Patrice Talon, le Chef de L’Etat décide d’une garde à vue arbitraire de ce dernier  dans des conditions illégales pour son rôle dans le dossier relatif à la fourniture d’intrants agricole  alors qu’il avait lui-même délégué une commission internationale pour faire la lumière sur ce dossier. Car, il est certain qu’une personnalité de ce rang ne peut être retenue au commissariat de police si le premier magistrat de la république n’en est pas informé.
Revenons un peu constater les incohérences de ce dossier d’intrants agricoles et les probables lourdes conséquences de cette arrestation.
Au début de laffaire, une polémique a été engagée par le ministère de lagriculture autour de la quantité de coton produite au cours de la campagne écoulée. La procédure de sélection des fournisseurs dintrants pour la campagne a été plusieurs fois reportée. Conséquence, en fin du mois davril, les intrants ne sont pas toujours disponibles alors que les pluies ont commencé. Pour trouver une solution à la situation, le conseil des ministres a décidé de larrivée dune commission de lUemoa dont la mission est encore en cours car il savèrerait que les producteurs de lor blanc ont été simplement grugés par les fournisseurs d’intrants agricoles au nombre desquelles Reckia Madougou et Sakinatou Alfa Orou Sidi, elles aussi distributrices et importatrices  d’intrants coton au même titre que P.Talon et M.Adjovi mais qui n’ont nullement été arrêtées.
 Ceci prouve donc d’ors et déjà un acharnement politique  sur les deux hommes car comment expliquer que ces agitations du pouvoir interviennent à un moment où le projet de révision de la constitution du Chef de l’Etat n’a pas encore eu un soutien de taille.
Aujourd’hui, grâce  à une mobilisation exceptionnelle de tous les acteurs de la filière coton au tribunal de Cotonou, monsieur Patrice Talon a été libéré, aucune charge étant retenue contre sa personne. Yayi n’espérait certainement pas ce revirement de situation mais comme l’on dit plusieurs personnes, on ne s’attaque pas à tout le monde de la même façon car il s’agissait d’un homme très influent et de milliers d’emplois menacés.
In fine, rappelons que de tels agissements du régime en place ne favorisent pas la stabilité sociale. De plus, avec la situation difficile des caisses de l’Etat, ceci compromet sans nul doute les recettes issues de la filière coton.

vendredi 30 mars 2012

Mali : Le retour à l’ordre constitutionnel garantirait-il réellement la stabilité du pays ?


Victime d’un coup d’Etat mené le 22 mars 2012 par les mutins, l’autorité du président  Amadou Toumani Touré ainsi que celles de toutes les institutions de la république ont été dissoutes jusqu’à nouvel ordre. Ainsi, après avoir mis en place un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDR), les putschistes ont affirmé  avoir mis fin au régime incompétent en exercice et "à l'incapacité" de celui-ci à gérer la crise au nord du pays.

         Cependant, ces raisons n’ont pas suffi à la communauté internationale qui a très vite condamné fortement le coup d’Etat et a exigé un retour immédiat sous peine de sanctions graves à l’ordre constitutionnel c’est –à dire le rétablissement des institutions centrales de l’Etat et le respect des dispositions constitutionnelles.

Mais celui-ci garantirait-il réellement la paix dans le pays ? Représente-il la solution à long terme à adopter ? La question mérite d’être posée.

En effet, revenons d’abord  aux raisons évoquées par les acteurs du coup d’Etat  en cause aujourd’hui. Leur discours est clair, la situation désastreuse au nord du pays qui non seulement du fait des rebelles du MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad) et des djihadistes de l’Aqmi menace l’intégrité territorial mais aussi engendre des pertes importantes en vie humaines depuis des mois et un flux massif de réfugiés dans les pays voisins plongent la population dans un climat de peur permanente. Alors un retour à l’ordre constitutionnel résoudra-t-il ce conflit et ce rapport de force quand on sait que l’ancien régime en place a mené de multiples négociations qui se sont avérées vaines ?

Ensuite, un retour à l’ordre constitutionnel implique vue l’échéance de la fin du mandat du président aujourd’hui destitué à la tenue d’élections présidentielles démocratiques et fiables. Mais ce processus sera-t-il crédible et son gouvernement considéré comme légitime alors que les populations du nord en proie à la crainte continuelle des rebelles en seront écartées ou dans l’incapacité de se rendre en toute liberté dans les bureaux de vote ?

Par ailleurs, un retour à l’ordre à l’ordre constitutionnel supposera des sanctions juridiques envers les putschistes responsables d’exactions anticonstitutionnelles. Se soumettrons-t-ils ou déciderons-t-ils de défendre contre vents et marrées leurs actions quitte à plonger le pays dans une guerre civile ?

In fine,  considérant  les tensions aujourd’hui, en cas de retour à l’ordre constitutionnel, il est peu probable que les institutions républicaines réussissent à jouer pleinement  leurs fonctions. Car une majorité des maliens soutiennent le coup d’Etat et ont d’ailleurs par milliers empêché la venue sur le territoire malien des chefs d’Etats de la CEDEAO qui avait décidé de sanctionner sévèrement cette action non démocratique en exigeant  le retour dans les casernes des acteurs du putsch. Alors l’opinion malienne étant ainsi divisée, une instabilité durable s’installera certainement dans le pays.

En définitive, s’il me paraît évident que la junte militaire n’a pas de stratégie claire, un retour à l’ordre constitutionnel n’est pas aussi simple. Il faille alors que la communauté internationale en général et les organisations sous régionales en particulier prennent en compte ces différents paramètres et composent avec les putschistes pour garantir une stabilité plus pérenne en se penchant essentiellement  sur les questions profondes.

lundi 26 mars 2012

Dauphin de Wade, M.Sall va-t-il réellement changer les choses ?

Vainqueur des urnes lors du second tour de l’élection présidentielle, Macky Sall est plébiscité par la majorité des sénégalais grâce à l’appui de tous les opposants au régime de Wade. Mais longtemps resté sous la gouverne de ce dernier et ayant construit sa carrière politique au sein du PDS (Parti démocratique sénégalais du président sortant) avant de créer son propre parti, on se demande si le mode de gestion va réellement changer. Car il a longtemps été considéré comme le fils spirituel de ce dernier parce que, en tant que premier ministre de son gouvernement a adopté ses grandes politiques de gestion.

Cependant, le sévère comme le surnomme ses compatriotes, a prouvé qu’il pouvait défendre ses valeurs propres. Il a toujours fait preuve de courage et d’abnégation dans toutes les missions a lui confiées. Qualités qui ne lui a pas toujours valu de bonnes grâces de la part de son mentor qu’il quitta car celui-ci ne lui pardonna pas sa décision en tant que président de l’Assemblée Nationale de faire auditer son fils et parce qu’il jugea l’action gouvernementale de l’ancien régime brouillonne, désorganisée et fondée sur le gaspillage. Il marqua ainsi une rupture claire avec l’ancien régime.

Aujourd’hui, ayant opté pour une campagne de proximité, Macky Sall prône une gestion sobre depuis le sommet de l’Etat, modéré et efficace qui impact vraiment sur le développement social de la nation. Il promet également consolider la démocratie en fixant définitivement les mandats présidentiels à cinq ans de sorte qu’aucun président ne puisse le modifier comme ce fût le cas avec Wade.

En tous cas, les diverses tensions pré-électorales ont engendré de grosses fissures au sein de la nation et le peuple sénégalais attend un réel changement qu’il appréciera ou sanctionnera en cas d’échec comme il vient de le prouver au monde entier.

Semaine tragique en France, A qui profite le drame de Toulouse?


Cette semaine a été assez difficile pour le peuple français qui faut le reconnaître comme un seul homme a porté le deuil des familles des sept victimes jusqu'à l'inhumation des corps. Candidats et hommes politiques, toute idéologie confondue ont donc communié ensemble lors d'un évènement assez dramatique.
Mais loin de ce caractère rassembleur et si tous les candidats réfutaient une quelconque récupération politique de cette tuerie, on assista en fin de semaine à la mort du principale suspect qui a reconnu avoir organisé cet acte terroriste suite aux interventions du RAID. Décès qui partagea l'opinion et réveilla les pulsions politiques de tous les candidats qui ont repris la campagne qu'ils avaient interrompu par respect pour les victimes. 
Alors à qui pourrait profiter ce drame?
Marine Le Pen qui a toujours tenu des propos clairs sur le fondamentalisme religieux et l'immigration démesurée ou Nicolas Sarkozy qui a grimpé dans les sondages du fait de son rôle présidentiel dans la gestion de cette crise.
Avant toute choses, il faut rappeler que les discours critiques incitant à la division de Guéant et de Marine pourrait bien être à l'origine du comportement meurtrier de Mohamed Merah, présumé coupable de cet incident, cependant les deux partis peuvent bien encore en être les seuls bénéficiaires.
En effet, Sarkozy peut apparaître aux yeux des électeurs comme un président protecteur soucieux de la sécurité des personnes, de la sécurité nationale et conscients des responsabilités que lui incombent ce rôle. Et vu la façon dont il a géré cet affreux évènement, cela pourrait convaincre davantage les français en proie à l'incrédulité face à ses promesses électoralistes.
Par ailleurs, la candidate du front national en a profité pour reprendre l'offensive sur ses thèmes de prédilection : le terrorisme et l'islamisme menaçants et a aussi réaffirmé sa position sur la peine de mort.
Quant aux candidats tels que Jean Luc Mélenchon qui feignait de se tenir à l'écart ou François Hollande qui espère très vite le retour des questions sociales au centre de la campagne, le drame de Toulouse ne changera pas grand-chose même si  ce dernier a corrompu son image en s'unissant à la suspension de la campagne décidée par Sarkozy son principal rival.
Dans tous les cas, il faut ajouter que les évènements de campagne ont leur importance. Mais les électeurs ont bien d'autres préoccupations que les sujets de l'actualité.

samedi 24 mars 2012

Second tour au Sénégal, les résultats avant l'élection.

A l'issue du premier tour le 26 février dernier, le président sortant Abdoulaye Wade est arrivé en tête des résultats avec 34.81% des voix, suivi de 26.58% des voix pour Macky Sall.
 Résultats tout à fait crédible à cause du taux d'abstention assez élevé vu les violences qui ont précédé le scrutin et le nombre non négligeable de petits candidats.
Mais le contexte a changé désormais pour le second tour.
Tous les opposants se sont ralliés au challenger de Wade et normalement, les résultats devraient être écrasants et sans appel en faveur de Macky Sall( environ 60%).
Cependant, tout ne sera pas aussi aisée pour le candidat du peuple car selon des sources très fiables, le président de la république et ses proches ont distribué beaucoup d'argent et des moyens matériels importants aux divers chefs régionaux et religieux, tout ceci qui sera à coup sûr corroboré par d'énormes fraudes électorales pour assurer sa réélection.
 Sans compter les abstentionnistes dont les positions sont inconnues pour le moment.
 Ce qu'on peut souhaiter en tout cas c'est que la journée se déroule dans le calme et quelque soit l'issue, le pays garde sa  tranquillité.

vendredi 23 mars 2012

Situation au Mali, hypocrisie notoire de la communauté internationale

Suite au cours d'Etat et au retranchement du président en exercice Amani Toumani Touré dit ATT par des militaires, les Etats Unis l'ont en premier lieu condamné, ensuite la France et enfin toute la communauté internationale a condamné ce putsch, même l'Union Africaine dans son communiqué du 23 mars 2012.
A priori, cette réaction de leur part est totalement normale car ils privilégient la démocratie et la sécurité des populations.
Mais en réalité, ils ont bel et bien leur part de responsabilités dans cette opération qui a plongé le peuple malien dans une peur permanente.
Ceci parce que, dans un premier temps, le 17 janvier 2012, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) a attaqué les camps militaires maliens dans le nord du Mali et a soit égorgé, soit abattu de sang froid par des balles dans la tête une centaines de militaires et de gendarmes maliens. Crime crapuleux de guerre qui n'émeut nullement l'opinion internationale qui aurait toute suite entamé des poursuites judiciaires internationales s'il s'agissait d'exactions d'un gouvernement en place. Ainsi, aucun Etat n'a daigné soutenir l'armée malienne, aucune commission d’enquête sur les atrocités et crimes à Aguel Hok n’a été diligentée, pas même un Quai d’Orsay  malgré une centaine de morts et des victimes croissants de la rébellion. Alors qu'il y a seulement quelques jours en France, toute l'armée a été dépêché quand seulement quatre franco-israéliens ont été tués. Trouvez vous cela juste ou tous ces militaires tués n'étaient pas humains? La France a baissé les bras parce que toute action en  faveur du gouvernement malien pourrait corrompre la situation des otages retenus dans le Maghreb Islamique et aujourd'hui ils sont les premiers à demander à leurs ressortissants de rester chez eux et à exiger le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
Dans un second temps, à seulement quelques semaines des élections, aucune dispositions n'a été prise à cet effet, le président allait certainement donc vers un report des échéances électorales donc du prolongement de son mandat du fait de l'instabilité régnant au Nord du pays et mené par des Touaregs d'ailleurs très proches du président qui ne semblait pas vouloir réagir promptement. Car faut bien le reconnaître toutes les tentatives de négociations ont échoué comme l'entrée dans le gouvernement de ministres Touaregs.
Enfin, à la question de savoir si les relations vont s'améliorer avec les rebelles du MNLA, on ne saurait le dire clairement mais un réel rapport de force d'égale à égale( militaires à militaires) va s'installer désormais entre les deux partis car l'indivision du territoire étant un principe sacro-saint d'une république, ces derniers comptent bien aller jusqu'au bout avec ou sans communauté internationale qui je pense devrait se faire pardonner son long silence en installant tout au moins le dialogue avec les mutins.Dieu veille sur le Mali!

Coup d'Etat au Mali, personne ne s'y attendait


Jeudi 23 mars 2012, les mutins déposent le gouvernement malien et son président Amani Toumani Touré suite à un coup d’Etat. Raisons de l’opération, sa mauvaise gestion de la crise du nord du mali et l’insuffisance des moyens militaires mises à la disposition de l’armée pour combattre les rebelles.
Si l’objectif de ces milices est de rétablir un meilleur ordre démocratique et de retourner le pouvoir au civil (ce qu’on a du mal à croire à cause de la violation de l’ordre constitutionnel et de la situation actuelle des Etats victimes d’actions militaires), ce coup d’Etat est de nature purement vindicatif car en réalité c’est le nombre élevé de militaires morts lors des combats contre le MNLA(Mouvement national de libération de l'Azawad) allié à al-Qaida au Maghreb islamique et d'autres rebelles qui avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi qui a incité les putschistes à démembrer toutes les institutions de la République.
         Que pouvait-il lui reprocher d’autres ?ce président des plus pacifiques de l’Afrique de l’Ouest, digne et surtout rassembleur car au cours de ces deux derniers mandats, il a su rallier à sa cause tous types d’opposition et à également signifier qui ne se représenterait aucunement à la prochaine élection. Quant à sa gestion de la crise du nord, il privilégiait le dialogue au détriment de la violence.
         Alors comment comprendre un tel évènement à quelques jours de la fin de son mandat ? En effet, les principaux acteurs de ce 3ème coup d’Etat sont des militaires, pour être plus précis, des sous-officiers et donc des subalternes de l’armée malienne qui pourrait être facilement sous les ordres d’autres opposants importants au régime. Car le plus surprenant dans cette opération est le caractère trop facile et trop rapide du coup d’Etat, ce qui par ailleurs interpelle tous les chefs d’Etats africains en proie à l’instabilité politique.
         Aujourd’hui, même si la vie reprend son cours à Bamako, les maliens ont peur et on se demande quelle sera la suite de ce coup d’Etat et surtout si la situation au Nord va s’améliorer. Rien n’est encore sûr mais il est clair que la situation va se fragiliser dangereusement.
         En tout cas, ce coup d’Etat est réellement condamnable parce que justement, il ny a pas de « bon » coup d’Etat puisqu’il perturbe à coup sûr la tranquillité et la paix nationale.
         

jeudi 22 mars 2012

Les vrais raisons de la guerre en Syrie


Après mon dernier article et vu l’engouement de plusieurs parmi vous pour ce sujet d’actualité, j’ai eu envie d’approfondir mes recherches et c’est le fruit de mes enquêtes que je vais vous livrer dans la suite.
Mais avant, revenons sur la genèse de cette guerre civile entamée depuis plus d’un an aujourd’hui. En effet, il s’agit d’une tranche de la population qui s’est soulevé afin de mettre fin à la dictature en place dans ce pays depuis plusieurs années. Selon les acteurs de la rébellion, il est désormais tant que le gouvernement en place octroie une réelle liberté à sa population en proie à la « souffrance » et à « la misère ». C’est alors dans cette optique qu’a démarré ce qu’on peut appeler le printemps syrien même si il est bien plus meurtrier que ce qu’on a connu jusqu’ici. Cependant, aucune puissance ne peut intervenir  dans cette guerre, en tout cas pas officiellement malgré les images insupportables que nous diffusent les médias.
Que se passe-t-il réellement en Syrie ? L’opinion publique n’est –elle pas victime d’une manipulation des gouvernants ou des médias ? Mon « once d’humanité » comme l’a qualifié un ami il y a quelques jours me pousse à vous révéler les informations que j’ai pu rassembler de part et d’autres.
Dès le début de cette guerre, près d’un millier de syriens se sont réfugiés aux frontières de la Turquie et l’Onu s’est contenté de demander un cessez le feu au gouvernement de Bachar El assad et si il comptait armer l’opposition syrienne comme ce fût le cas en Lybie, cette volonté à échouer car deux pays (la Russie et la Chine) ont opposé leur droit de véto au conseil de sécurité. Opposition peu anodine car ces deux pays poursuivent des intérêts très précis puisque l’armée russe envoya très vite ses forces navales pour soutenir le gouvernement syrien. Face à tout ceci et à une volonté acharnée de l’occident d’envoyer les forces de l’Otan, on se souvient très vite des menaces des grands pays contre l’Iran qui prépare un armement nucléaire. La question est alors de savoir si l’idée n’est pas de déstabiliser la Syrie, voire même de l’envahir pour mettre l’Iran à genoux.
Une chose est certaine, trop d’interrogations subsistent par rapport à la guerre en Syrie. Qui dit la vérité finalement, les gouvernants ?, les médias ? Ou les ressortissants syriens eux-mêmes ? car si tout le monde semble ne pas le reconnaître aujourd’hui, les syriens ont soutenu leur président et ont dénoncé un complot pour démembrer leur Etat mais cette information aucun média d’occident ne nous la donne puisque priorisant l’information à sens unique.  Selon, notre source, la guerre civile en cours en Syrie est loin d’être  à l’image du printemps arabe, il s’agit d’une sédition c’est-à-dire une manifestation armée, soutenu par des médias occidentaux qui manipulent l’information, composé d’opposants historique au régime, de centaines de militants de droits de l’homme qui ont passé des années dans les prisons syriennes et continuent leur combat, d’opportunistes ou d’ex membres du régime qui en avaient profité par le passé et de nombreuses personnes ayant perdu leurs proches dans les guerres écoulées et animées d’un désir de vengeance. Cette sédition  est également entre autres parrainée ou plutôt commanditée par des gouvernements arabes et occidentaux.
Essayons de faire la lumière sur ce concept. Il n’est plus à démontrer  le caractère militaire de cette guerre car loin des clichés que nous découvrons à travers les médias, il ne s’agit nullement d’une manifestation pacifique. La rébellion tue aussi des innocents et saccagent tout ce qui reste comme architecture publique ! Car ils ont besoin qu’il y ait un « maximum » de morts et de dégâts matériels pour émouvoir l’opinion internationale grâce aux médias qui jouent un rôle non moins important dans ce conflit. Il est clair qu’ils font économie de vérité encore moins preuve d’impartialité. L’exemple concret se trouve ici. Les titres à  la une le samedi 18 juin : « Alep gagnée par la contestation, un tué… ». Ceci est complètement faux, il n y a pas eu de manifestations à Alep selon notre contact, d’ailleurs aucun syrien sur le terrain n’a relayé cette information sur les réseaux sociaux où ils sont très actifs. Mieux, beaucoup de vidéos diffusées se sont avérées être des vidéos darchives des guerres au Liban et en Irak. La fameuse femme lesbienne syro-américaine qui avait diffusé plein de fausses informations sur le Web relayées par les médias, et qui aurait été enlevée par les services syriens sest avérée une mystification dun américain qui a volé lidentité dune personne et la photo dune autre sur Facebook. Le plus étonnant dans la responsabilité des médias est qu’aucun journal télévisé ne se lasse de faire cas des dix mille réfugiés syriens vers les pays voisins  mais tous ont occulté le million d’irakiens qui se sont réfugiés en Syrie depuis le début de la guerre en 2003. Quant aux parrainages des gouvernants arabes et occidentaux, on sait que des armes et des hommes ont été introduits en Syrie clandestinement pour aider les activistes sur place depuis plusieurs années. Par ailleurs, notre source confirme que la vie suit son cours en Syrie et cela ne pourrait être autrement car la croissance  du PNB était de 4 à 5% par an.
Il urge alors d’arrêter cette hypocrisie collective  de la diplomatie occidentale car bien sûr la Syrie n’est pas très démocratique mais ceci est loin d’être une raison parce que l’Arabie saoudite n’est pas très libre non plus mais assiste- on pour cela un soulèvement ? Ou le pétrole remplace-t-il désormais la démocratie ? L’opinion publique devrait comprendre qu’aucun pays n’a d’ami mais ne dispose que d’intérêts avant toute chose. Heureusement donc que les syriens eux même ne croient pas  aux intox des chaînes satellitaires.
Maintenant selon vous, qui a raison, le peuple syrien ou les médias occidentaux ?