samedi 17 mars 2012

La guerre des politiques sur les réseaux sociaux


En pleine campagne électorale, on ne saurait s’abstenir de découvrir un nouvel outil de communication des candidats : les réseaux sociaux.
En effet, c’est en 2008 lors de la brillante et réussie campagne électorale de Barack Obama que les experts en communication expérimentent ce canal pour diffuser leurs messages, mails personnalisés, post sur les murs personnels, tous les moyens étaient bons pour porter Obama à la tête de l’Etat. Le moins qu’on puisse dire c’est que les résultats ont été excellents voire même extraordinaires car les électeurs participent eux-mêmes à la campagne de leur leader.
A quelques jours du premier tour des présidentielles en France, il est clair que les différentes équipes de mobilisation mettent les actions sur les réseaux sociaux comme facebook et twitter au centre de leur campagne.
Le relookage de la page facebook du candidat Sarkosy et la création de son compte twitter officiel le 15 février avec 4000 followers en moins d’une heure démontre que ces réseaux sociaux ont un rôle incontournable à jouer dans cette campagne présidentielle. Car ils représentent, une importante caisse raisonnante et si la censure de certains comptes twitter a créé la polémique, il n’en demeure pas moins que ces réseaux représentent de vrais espaces d’échanges, de visibilité ou encore de buzz.
Alors essayons de nous demander dans un premier temps pourquoi ce soudain enthousiasme pour le numérique ?
Plusieurs raisons sont possibles et sont de trois niveaux principalement :
D’abord, il y a une très simple raison : le mimétisme et l’effet mode.
Ensuite, les réseaux sociaux permettent de remobiliser les militants et surtout facilite la circulation de l’information.
Enfin, comme tout média, le but est de toucher de nouveaux électeurs.
Politiques et journalistes se ruent alors sur ce nouveau média. On estime aujourd’hui à plus de deux cent le nombre de comptes de politiques sur twitter et chacun à ses méthodes, vies privées ou professionnelles, twitter est devenu l’outil en vogue chez tous les politiques car il priorise l’instantanéité.
Dans un second temps, les réseaux sociaux influencent ils l’électorat ?sont-ils déjà devenus indispensables ?
On ne saurait répondre par l’affirmatif car si les politiques savent qu’ils doivent être présents sur ceux-ci, très peu ont une stratégie claire dans l’usage qu’ils en font mais ceci n’empêche pas d’apprécier l’usage actif du twittomètre dans cette campagne 2012 grâce à l’utilisation des hashtags (mots précédés de#). C’était le cas lors du débat François hollande / Copé sur France 2 où les militants UMP utilisaient des hashtags tels que #francemolle ou encore #mensonges. Débat qui s’est soldé par un taux d’audience de 12.5% pour le socialiste contre 19% pour le candidat-président lors de son passage sur la même émission, soit 4.6millions de téléspectateurs avec 139 tweets par minute sur sa prestation.
En définitive, les réseaux sociaux aujourd’hui sont presque des substituts des agences de presse et si les politiques se lancent des pics à cœur joie à travers ces canaux, les militants y trouvent un bien malin plaisir à décortiquer les projets de campagnes. C’est leur moyen à eux de soutenir leur candidat.
A la question s’ils sont devenus indispensables, il est clair qu’on ne saurait s’en passer aujourd’hui vu le nombre sans cesse croissant d’utilisateurs.

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