samedi 26 mai 2012

Elections en Egypte : Après la révolution, le combat n’est pas gagné !


Un an après « le printemps arabe », l’Egypte se prépare à élire son prochain président. Mais cette élection est loin d’être l’assurance d’une stabilité économique et sociale dans le pays.
         Depuis la chute d’Hosni Moubarak le 11 février dernier, quatre candidats sont principalement aujourd’hui en lice pour la magistrature suprême et parmi eux, deux anciens ministres de Moubarak donc aussi responsables que lui de sa gouvernance et deux frères musulmans qui plaident pour une société régie par la charia.  Dans le premier cas, le pays retrouvera ses vieux démons (la misère, la corruption,etc..), dans le second, ayant déjà la majorité des sièges au parlement, les frères musulmans détiendront le pouvoir exécutif et de toute évidence détiendront tous les pouvoirs en Egypte. Tout comme le PND d’Hosni Moubarak. Alors que l’un ou l’autre remporte cette élection, l’avenir s’annonce sombre pour cette jeunesse qui s’est battu sur la place Tahrir, pour ce peuple qui a sacrifié ses hommes.
         Si 52 millions d’Egyptiens se sont inscrits sur les listes électorales et y mettent tout leur espoir parce que pour certains, c’est leur première fois, on a du mal à croire qu’il aboutirait à une gestion plus efficiente car l’armée qui a assuré la transition entend bien continuer à régner, en tout cas dans l’ombre. Le président élu aura donc beaucoup de mal à imposer son autorité.
         Ainsi, dans ce contexte où les réformistes sont en minorité, l’armée restée aux commandes et organisatrice de l’élection présidentielle  est soupçonnée d’être antirévolutionnaire car elle a très fortement réprimandée plusieurs manifestations de civiles. Il est donc probable qu’elle continue de soutenir plusieurs responsables de l’ancien régime. Ce qui pourrait nous faire douter sur l’organisation de cette élection combien importante. Est –elle impartial ?
         Nul ne le sait et on ne le saura certainement jamais car trop d’hommes puissants sont à la manœuvre.
         En définitive, l’incertitude est le sentiment qui domine en ce moment d’attente des résultats car ces premières élections ne suffiront pas à ce pays qui fait l’apprentissage de la démocratie pour rebâtir leur nation. Trop d’interrogations subsistent, les prérogatives du prochain président qui n’ont toujours pas été clairement définies après la révolution par exemple.
         En tout cas, espérons qu’un consensus soit trouvé tout au moins et qu’un troisième tour, n’est pas lieu dans la rue…

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