lundi 7 mai 2012

Comment les étrangers ont participé à la défaite de Nicolas Sarkozy ?


A l’instar de plusieurs milliers de militants socialistes à la Bastille, des millions d’africains n’ont pas caché leur enthousiasme le 06 mai au soir face à l’alternance qui s’est opéré en France. En effet, il n’est un secret pour personne qu’en fonction de sa politique étrangère  notamment en Lybie et en Côte d’Ivoire, le président sortant n’est pas très apprécié sous les tropiques. D’ailleurs, on se demande si ses prises de position souvent très à droite dans l’entre-deux tours n’ont pas sérieusement favorisé l’élection du candidat socialiste ?
La question mérite d’être posée  car si l’élection de François Hollande ne représente qu’un symbole de démocratie pour les africains d’Afrique et de la diaspora, ils y ont fortement contribué.
En France, on recense environ 5,3 millions de résidents étrangers avec leurs familles dont la plus grande partie est originaire du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne.
LES ERREURS DE NICOLAS SARKOZY
Dans un discours assez contesté sur le continent, le président français a affirmé «l’homme africain n’est pas assez rentré dans l’histoire ».  Ces termes dénotent d’un mépris clair envers l’Afrique et donc de ses ressortissants.
La gestion de la crise ivoirienne représente la seconde belle échec du président sortant car plusieurs mois après l’installation du président-ami, démocratiquement élu, la situation sociale reste très fragile sinon comment expliquer que les forces de l’actuel président, eux aussi responsables au même titre que le président déchu, des exactions commises pendant la période de transition n’ont nullement été inquiétés par les juridictions internationales.
L’autre fait important de ce quinquennat affligeant pour l’Afrique est la chute du guide Libyen. Car si bien sûr, l’opération a été menée par l’Otan, la France est bel et bien, l’élément moteur de ce drame. Ainsi, si aux yeux de l’Occident, l’opération est à saluer du fait de la chute d’un dictateur, les africains du Sahel en général et du Mali en particulier sont les seuls qui récoltent les retombées de cette crise. Aujourd’hui la situation en Lybie ne s’est pas amélioré et les rebelles autrefois combattant de Kadhafi hautement armés désirent la séparation du territoire malien et plongent ainsi le pays dans une situation des plus déplorables.
Certes Nicolas Sarkozy pensait prendre les meilleures décisions mais  ceux-ci suscitent tout de même des interrogations car c’est très peu acceptable qu’un président qui désirait arrêter les pratiques occultes de la Françafrique admette la réélection d’un président  africain dictateur  quand celui-ci est l’un de ses proches. Nous avons par exemple les cas du Congo et du Niger.
Le quinquennat écoulé fût aussi marqué par une stigmatisation des étrangers à travers les propos et les actions du ministre Guéant.
La diversité culturelle renforce une nation et les étrangers participent à l’économie. Fort de cette affirmation, on peut bien comprendre le rejet de cette catégorie de citoyens pour le président candidat. Ce qui fait de François Hollande, une solution contre ce climat de division qui régnait dans le pays. D’ailleurs, les citoyens français d’origine étrangère attendent énormément de ce nouveau président dont on espère changera réellement les choses.

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