Considéré encore comme un sujet tabou sur le continent
noir, l’Afrique du Sud est le seul et le premier pays africain à avoir
légaliser le mariage homosexuel après un long et tumultueux périple judiciaire.
Pourquoi autant de mythe autour d’un thème galvaudé et quels sont les
conséquences de ce phénomène tant condamné par les africains eux-mêmes ?
L’Afrique est
connue de par le monde par sa culture et son esprit conservateur des habitudes
valorisantes anciennes. Ce qui constitue bien évidemment une richesse
identitaire mais aussi un frein à l’accueil des nouvelles réalités modernes. Au
nombre de celles-ci figurent l’homosexualité qui a contrairement à la
conception occidentale toujours existé en Afrique notamment chez les peuples ashanti en Côte d’ivoire ou encore chez les
azonde au Burkina Faso mais aujourd’hui
elle tend à se répandre dans les grandes agglomérations africaines du fait de l’avènement
de la mondialisation, de la démocratie et des libertés publiques.
En effet, le
sexe en lui-même est d’ores et déjà resté un sujet assez mystifié sur le continent
noir et revêt ainsi de manière fixe la forme standard et traditionnelle qu’on
lui connaît. Alors l’homosexualité par surcroît quant à elle a tout simplement
été rejeté par les africains à cause en grande partie de l’influence des
productions de médias qui irriguent les chaines africaines d’images fortes
alimentant ainsi le subconscient de bon nombre d’africains. Les croyances
religieuses représentent aussi un facteur du rejet de cette forme de sexualité
par les africains. Les catholiques par exemple affirment respecter les
doctrines bibliques en approuvant la sexualité homme et femme.
Ainsi, l’homosexualité reste
très mal acceptée par les africains, exposant les hommes et les femmes « DIFFERENTS »
qui assument leur sexualité et s’y adonnent à des
exclusions sociales vives, et à des critiques grossières telles que l’absence
de virilité ou l’appartenance à une secte diabolique. Dans plusieurs pays en
effet, surtout celles du Maghreb islamique, cette forme de sexualité est
sévèrement punie par la loi (peines de prison, travaux forcés, amendes..). Ensemble de faits qui poussent les acteurs
de cette pratique à mettre fin à leur jour ou à quitter définitivement leur
communauté et à vivre dans le secret et la peur permanente.
Aujourd’hui, si de nombreuses
associations défendent les homosexuels en Afrique, nous constatons toujours un
énorme vide juridique quant à la reconnaissance de ce phénomène et une
discrimination claire de cette catégorie de la population qui ne jouit pas de
son droit à la différence et est totalement isolé de la société.
Alors si de nos jours, être
homosexuel en Afrique est un véritable parcours du combattant, il urge à mon avis
une levée de voile sur ce phénomène car cette stigmatisation accentue la crise
sociale et psychologiquement c’est demander à ces personnes de renier leur
identité personnelle.
J’irai donc pas jusqu’à
demander l’autorisation pour les couples homosexuels d’adopter parce que j’estime
qu’un enfant pour son épanouissement a besoin d’une mère et d’un père mais l’Afrique
doit évoluer de mentalité en
dépénalisant tout au moins l’homosexualité.
LES
DIFFERENCES CONSTRUISENT, DEVELOPPENT. POUR
UNE AFRIQUE UNIE ET RAYONNANTE, ON A BESOIN DE TOUT LE MONDE.
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