vendredi 11 mai 2012

Après Obama, à quand la dédiabolisation de l’homosexualité en Afrique ?


Considéré encore comme un sujet tabou sur le continent noir, l’Afrique du Sud est le seul et le premier pays africain à avoir légaliser le mariage homosexuel après un long et tumultueux périple judiciaire. Pourquoi autant de mythe autour d’un thème galvaudé et quels sont les conséquences de ce phénomène tant condamné par les africains eux-mêmes ?

         L’Afrique est connue de par le monde par sa culture et son esprit conservateur des habitudes valorisantes anciennes. Ce qui constitue bien évidemment une richesse identitaire mais aussi un frein à l’accueil des nouvelles réalités modernes. Au nombre de celles-ci figurent l’homosexualité qui a contrairement à la conception occidentale toujours existé en Afrique notamment chez les peuples ashanti en Côte d’ivoire ou encore chez les azonde au Burkina Faso mais aujourd’hui elle tend à se répandre dans les grandes agglomérations africaines du fait de l’avènement de la mondialisation, de la démocratie et des libertés publiques.

         En effet, le sexe en lui-même est d’ores et déjà resté un sujet assez mystifié sur le continent noir et revêt ainsi de manière fixe la forme standard et traditionnelle qu’on lui connaît. Alors l’homosexualité par surcroît quant à elle a tout simplement été rejeté par les africains à cause en grande partie de l’influence des productions de médias qui irriguent les chaines africaines d’images fortes alimentant ainsi le subconscient de bon nombre d’africains. Les croyances religieuses représentent aussi un facteur du rejet de cette forme de sexualité par les africains. Les catholiques par exemple affirment respecter les doctrines bibliques en approuvant la sexualité homme et femme.

Ainsi, l’homosexualité reste très mal acceptée par les africains, exposant  les hommes et les femmes « DIFFERENTS » qui assument leur sexualité et s’y adonnent  à des exclusions sociales vives, et à des critiques grossières telles que l’absence de virilité ou l’appartenance à une secte diabolique. Dans plusieurs pays en effet, surtout celles du Maghreb islamique, cette forme de sexualité est sévèrement punie par la loi (peines de prison, travaux forcés, amendes..). Ensemble de faits qui poussent les acteurs de cette pratique à mettre fin à leur jour ou à quitter définitivement leur communauté et à vivre dans le secret et la peur permanente.

Aujourd’hui, si de nombreuses associations défendent les homosexuels en Afrique, nous constatons toujours un énorme vide juridique quant à la reconnaissance de ce phénomène et une discrimination claire de cette catégorie de la population qui ne jouit pas de son droit à la différence et est totalement isolé de la société.

Alors si de nos jours, être homosexuel en Afrique est un véritable parcours du combattant, il urge à mon avis une levée de voile sur ce phénomène car cette stigmatisation accentue la crise sociale et psychologiquement c’est demander à ces personnes de renier leur identité personnelle.

J’irai donc pas jusqu’à demander l’autorisation pour les couples homosexuels d’adopter parce que j’estime qu’un enfant pour son épanouissement a besoin d’une mère et d’un père mais l’Afrique doit évoluer  de mentalité en dépénalisant tout au moins l’homosexualité.

LES DIFFERENCES CONSTRUISENT, DEVELOPPENT. POUR  UNE AFRIQUE UNIE ET RAYONNANTE, ON A BESOIN DE TOUT LE MONDE.

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